L’image de soi est comme un habit qui nous colle à la peau, je parle du soi physique et pas de l’image liée à notre personnalité. Dans cette image nous pouvons nous aimer ou nous détester… Souvent, il suffit d’observer les gens se faire prendre en photo pour savoir quelle image d’eux ils ont. Car nombre sont ceux qui refusent ou en tout cas subissent le prise de photo, zappant presque sur l’image d’eux qui est prise, s’attardant rarement sur l’une d’elles dans laquelle, enfin, ils se reconnaîtront.
La photo a ceci de particulier qu’elle ne rend pas forcément l’image exacte de la personne, telle que nous la percevons au quotidien. On parle d’ailleurs de photogénie (du grec photo = lumière et genique = origine). Etre photogénique, c’est se rapporter aux effets chimiques de la lumière, c’est rendre des images nettes et esthétiques… Sauf que parfois, le côté chimique déconne et la photo est mauvaise, ne rend pas cette image esthétique… Pourquoi certaines personnes sont-elles photogéniques et d’autres non ? Cela reste un mystère pour moi ! Mais c’est une réalité.
Cependant, derrière cet aspect photogénique, car nous sommes malgré tout tous photogéniques à un moment donné ou à un autre, il y a ce que nous sommes réellement… L’apparence physique, que je dissocie de notre paraître qui pour moi, est fortement lié à notre personnalité.
Notre apparence physique, nous sommes forcés de vivre avec. Elle est liée à notre morphologie, à nos traits de visage, à notre silhouette. Cette apparence, nous la vivons à travers notre propre regard, ce que nous aimons chez nous ou pas… Tout est une fois encore question de hauteur, de confiance en soi, d’affirmation de soi et de vécu…Mais nous la vivons également à travers ce que les autres nous renvoient… Parfois, un regard désapprobateur suffit à nous glacer, à nous bloquer, à nous timorer. Mais parfois aussi, un regard aimant nous aide à accepter davantage ce que nous sommes.
Je connais ainsi moultes personnes ayant un rapport faussé dans leur image de soi… Il faut dire que bien souvent, la société nous demande de rentrer dans un moule, et ce dès notre plus jeune âge. Que l’on soit trop ou pas assez, quels que soient les domaines, on n’est pas comme il faut. Allez dans des boutiques de vêtements et tentez de trouver des habits pour petites ou grandes tailles, vous vous apercevrez que vous n’avez que très peu de choix, et encore faut-il que vous aimiez les modèles proposés. Nous grandissons donc avec ces images-là, véhiculées entre autres par les médias et , bien sûr, par les gens qui nous entourent. Difficile alors de rester objectif quant à ce que nous sommes réellement physiquement. Nous aimerions tous ressembler aux canons de beauté qui nous sont proposés par le biais des mannequins, acteurs ou autres célébrités : visage magnifique, corps parfait(ement retouché !!!)…
Sauf que, bien sûr, nous ne ressemblons qu’à nous !!! Avec nos imperfections, notre nez trop épaté, nos oreilles trop décollées, nos rondeurs trop rondes, ou notre maigreur sans formes… Mais si nous tentions de changer de point de vue, de voir ce que l’on aime en nous et pas ce que l’on déteste ? Car, justement, nous ressemblons à nous, et uniquement à nous, et c’est en soi une richesse !
Je connais des gens maigres et beaux, des gens ronds que je trouve magnifiques, des gens dans la norme qui sont hideux, tout est combinable en fait. Car un corps parfait n’est beau que si la démarche va avec, et au-delà de ça, il reste autre chose : un corps est un corps, une apparence est une apparence… Mais on ne peut, en fait, dissocier l’apparence de la personnalité, sauf sur des gravures de mode justement, où l’on sublime les points forts pour rendre beau, ce qui est encore différent.
Et ce que nous ne devons pas oublier, c’est que notre corps porte les stigmates de notre vécu et que comme pour le reste, nous réagissons tous différemment dans notre corps : une contrariété et l’on bouffe, un stress énorme et l’on n’avale plus rien… Je parle ici du poids parce que ce dernier est souvent un critère de jugement… Mais l’on pourrait parler couleur de cheveux, rides, expressions de fatigue, etc… De nombreux signes qui trahissent d’une manière ou d’une autre comment nous traversons la vie, un peu comme une carotte de glace que l’on va analyser…
Donc, si notre image de soi est souvent en décalage avec la réalité, on ne peut nier que les a priori extérieurs sont suffisamment importants pour la ternir, ou l’enrichir… Au final, il est question également de rester sensible à ce que l’on nous dit de positif, pour approcher au mieux notre image réelle… J’en entends déjà penser : « Ben, y’a du boulot ! », alors je réponds : « Ben, y’a plus qu’à s’y mettre ! »… Le chemin est certes long, mais possible ! La solution je crois, à tout ça, est de parvenir à assumer notre image de soi, comme pour le psychisme : plus nous pointons nos atouts, plus nous nous aimons, car plus nous sommes nous…
Je crois que c’est dans le regard de celui ou celle qui nous aime que nous trouvons notre beauté…
oui, tu as raison, quand celui ou celle qui aime est assez rassurant… Ce que je n’ai pas suffisamment développé mais que je pensais tellement fort que tu l’as dit !!! Du coup, c’est aussi un but en soi de rendre à l’autre l’image de ce qu’il (elle) est vraiment, quand on sent qu’il y a faille ! Et ça peut, je crois, renforcer un couple…
Je pense que la photogénie, tient à l’oeil du photographe.
En ce qui concerne la méthode Coué, je ne suis pas trop d’accord, je crois que ça marche tant qu’on pratique, mais si on n’a pas fait un travail plus profond, un mot de travers et on retourne dans les quarante sixièmes dessous.
L’image de soi de quoi vient-elle, sinon de la façon dont on a été regardé enfant, avec nos fragilités plus ou moins grandes…des explications ou pas… enfin je crois.
Je conclus donc que je ne suis pas photographe !!! Rien de bien nouveau à ça, ceci dit !!!
Oui, bien sûr qu’il faut pratiquer, bien qûr que la démarche n’est pas simple, surtout dans notre société faite de paraître, mais il me plaît assez, moi, d’y croire, quand on est soutenu ou quand on soutient !!! Tu as raison pour le travail en profondeur, c’est en tout cas mon sentiment !!!
Quant à ta conclusion, je suis d’accord avec toi…
Merci pour ton com…