Vous arrive-t-il de vous sentir comme un volcan, sentant monter en vous la pression jusqu’à ce point de non-retour où vous allez cracher par cet orifice votre magma, de manière explosive, un amas de cendres brûlantes qui vocifère et cristallise tout sur son passage, par stupeur, qui déminéralise et fossilise vos interlocuteurs devant l’acerbité de vos propos ? Retenir ce poids remuant votre estomac et vos tripes relève de l’exploit, mais si vous y parvenez alors c’est la fierté assurée, et la limitation des dégâts. En revanche, si le bouchon volcanique explose, après ce premier moment où tous les débris qui vous encombrent sont expulsés, il ne vous reste que la lave de vos larmes brûlantes de dépit et une image de vous bien pauvre pour vous consoler… Ce qui au final est pire.
Je serais tentée de prier, sauf que je ne vois pas qui implorer, à part ma psy peut-être, parce que Dieu, franchement, autant me défouler dans l’eau glacée d’un ruisseau en y fichant des coups d’épée.
Je serais tentée d’aller me coucher après avoir laissé tripes et boyaux au fond d’une cuvette, et ainsi soulagée, faire savoir au monde que je n’existe plus pour la soirée… Evidemment je ne peux pas !!!
Je serais tentée de pleurer de rage pour fiche dehors une bonne fois pour toute la gamine en moi qui me pousse à cette extrême, autant rêver, je l’ai fichue dehors une semaine, ça mérite une médaille, alors ad vitam eternam, on n’est pas dans un conte de fée !
Je serais tentée de hurler dehors ma haine envers tout ça, mais il fait -7° et j’ai pas le courage, trop frileuse et paresseuse !!!
Devant ce manque de solutions, je me dis que le Vésuve, c’était y’a longtemps et que ça vaut peut-être pas la peine de le reproduire (et puis, quand même, je veux pas être responsable de ravages !)… Alors … ben alors, on va faire ce qu’on peut, comme on peut, et on ira se coucher tôt !!! Tiens, la voilà, la solution !!! YOUPI… ca va déjà mieux !
Aller Rêva….
Demain sera un autre jour…
Mais… hurler dehors pas – 7°…. pourquoi pas …
et une bise non glacée.
Merci Alain, j’ai laissé les hurlements, aujourd’hui c’est – 9°…mais c’est aussi un autre jour… Et puis quand on cherche on finit par trouver des solutions…