Je suis une tête de mule doublée d’un sens surdéveloppé de l’injustice, triplée d’un caractère de cochon !!! Je suis un cochon-mule ou une mule-cochon !!!
Ca, c’est dit !
Bien, et que fait-on maintenant ? Eh bien Rêva, on réfléchit, laisse ta mule parler à ton cochon et ton cochon raisonner ta mule, avec un peu de chance ton sentiment d’injustice s’atténuera.
Vous ne voyez pas bien où je veux en venir ? Logique ! …
Voilà comment se présentent les choses en réalité : jusqu’à maintenant, lorsque quelqu’un me disait quelque chose que je trouvais injuste, je réagissais en tête de cochon et faisais la mule ! Concrêtement, je me braquais, ma réaction était épidermique, j’en arrivais à nier mon ressenti et même à en rajouter, tentant de culpabiliser mon interlocuteur. Dans ce genre de situation, forcément, la seule réponse miroir que j’avais était que l’autre me renvoyait que j’exagérais, ce que bien sûr je n’entendais pas, toute occupée que j’étais à me positionner en… VICTIME (ah, ça va mieux, le mot est posé !).
Or, cette semaine, je me suis prouvé que je commençais à être capable de prendre les choses avec plus de distance, que j’ai réussi à désamorcer la crise que je pressentais en restant calme (je ne dirais pas détendue), et surtout en tentant de faire la part des choses entre ce que me disait mon interlocuteur, ce que j’en recevais, ses réactions épidermiques à lui et les miennes. De fait, je n’avais pas envie de jouer ce jour-là au cochon-mule, mais plutôt d’agir en adulte, de tenter d’apaiser plutôt que d’envenimer… C’est-à-dire en boutant hors du champ la petite fille en moi, celle qui se sent victime, mal aimée, bref qui réagit comme réagit un enfant. Ca a été un grand moment pour moi d’y parvenir, et de pouvoir en observer les conséquences.
Ce que j’ai compris en fait, c’est que nos réactions épidermiques qui nous rendent boudeurs, agressifs, qui nous font nous positionner en victime (« c’est toi qui », « jai pas le droit à ça » (!!!)) ne sont que des manifestations de nos enfants intérieurs, des manifestations sur lesquelles on peut agir, lorsqu’on en prend conscience… La petite fille en moi perd de la place en ce moment, laissant la part belle à l’adulte qui ne demande que ça, un équilibre se crée, qui fait boule de neige sur le cadre du miroir, et ça fait du bien…
Je vais donc peut-être enfin parvenir à laisser la mule-cochon de côté, et ce jour-là, je sèmerai au vent un tas de frustrations inutiles…
Joli billet, Rêva. Très intéressant, et qui me parle…
Bisous à toi, belle fin de dimanche.
Merci Françoise, mes billets te parlent et les tiens me parlent… C’est beau la vie…
Je t’embrasse
Comme un écho !
Merci Suzame…