Depuis ma séparation, j’ai gardé de bons contacts avec le père de mes enfants, tolérant ses défauts comme sûrement il tolère aussi mon caractére de cochon… Nos deux enfants s’y retrouvent et il est plus agréable lors de la rencontre tous les quinze jours de pouvoir échanger deux mots, plutôt que de se tendre sacs et marmaille en silence. Il a refait sa vie très vite après notre séparation, tandis que moi j’ai vogué de galères en galères, l’enviant parfois d’avoir pu si vite retrouver une stabilité. Ainsi, ce qui devait se produire se produisit, le voilà depuis peu papa une fois de plus. Mon entourage inquiet m’a souvent demandé, au long de cette grossesse et au moment de l’accouchement : « Ca va ? Ca te fait pas mal ? »… Ben non, ça ne me fait pas mal, en terme de sentiments la page est bien tournée, et puis j’ai évolué tellement depuis que je sais que ce n’est pas cet homme qui me correspond (mais bien celui qui est dans ma vie aujourd’hui).
Et pourtant, il y a ce truc qui me dérange, qui m’a fait exploser de colère hier soir envers lui, qui m’a fait être dure comme je le suis rarement (faut vraiment que je sois poussée à bout pour être « méchante »)… Car ce qui me dérange, ce qui me fait mal quand même, c’est de voir comment il s’investit dans sa nouvelle vie, alors qu’il ne le faisait pas quand nous étions ensemble… Ce sont des broutilles, des petites choses du quotidien ou des attentions, mais il n’empêche que ça m’énerve, que ça m’agace et que je préférerais qu’il se la ferme devant moi sur ce type de sujets ! Ce qui me dérange, c’est l’impression d’avoir été un brouillon, une espèce de tremplin, un premier jet qui a servi à commettre des erreurs pour reprendre une page neuve et ne surtout pas faire de ratures… Alors, tant mieux pour lui, mais moi, je crois que c’est mon égo qui en prend un coup…
Parfois je me dis que le silence est bon, et aussi qu’il aurait mieux valu couper vite plutôt que de tout tenter pour aller au bout de ce que nous fûmes, qu’il valait mieux couper plutôt que déchirer…
Je suis une tête de mule doublée d’un sens surdéveloppé de l’injustice, triplée d’un caractère de cochon !!! Je suis un cochon-mule ou une mule-cochon !!!
Ca, c’est dit !
Bien, et que fait-on maintenant ? Eh bien Rêva, on réfléchit, laisse ta mule parler à ton cochon et ton cochon raisonner ta mule, avec un peu de chance ton sentiment d’injustice s’atténuera.
Vous ne voyez pas bien où je veux en venir ? Logique ! …
Voilà comment se présentent les choses en réalité : jusqu’à maintenant, lorsque quelqu’un me disait quelque chose que je trouvais injuste, je réagissais en tête de cochon et faisais la mule ! Concrêtement, je me braquais, ma réaction était épidermique, j’en arrivais à nier mon ressenti et même à en rajouter, tentant de culpabiliser mon interlocuteur. Dans ce genre de situation, forcément, la seule réponse miroir que j’avais était que l’autre me renvoyait que j’exagérais, ce que bien sûr je n’entendais pas, toute occupée que j’étais à me positionner en… VICTIME (ah, ça va mieux, le mot est posé !).
Or, cette semaine, je me suis prouvé que je commençais à être capable de prendre les choses avec plus de distance, que j’ai réussi à désamorcer la crise que je pressentais en restant calme (je ne dirais pas détendue), et surtout en tentant de faire la part des choses entre ce que me disait mon interlocuteur, ce que j’en recevais, ses réactions épidermiques à lui et les miennes. De fait, je n’avais pas envie de jouer ce jour-là au cochon-mule, mais plutôt d’agir en adulte, de tenter d’apaiser plutôt que d’envenimer… C’est-à-dire en boutant hors du champ la petite fille en moi, celle qui se sent victime, mal aimée, bref qui réagit comme réagit un enfant. Ca a été un grand moment pour moi d’y parvenir, et de pouvoir en observer les conséquences.
Ce que j’ai compris en fait, c’est que nos réactions épidermiques qui nous rendent boudeurs, agressifs, qui nous font nous positionner en victime (« c’est toi qui », « jai pas le droit à ça » (!!!)) ne sont que des manifestations de nos enfants intérieurs, des manifestations sur lesquelles on peut agir, lorsqu’on en prend conscience… La petite fille en moi perd de la place en ce moment, laissant la part belle à l’adulte qui ne demande que ça, un équilibre se crée, qui fait boule de neige sur le cadre du miroir, et ça fait du bien…
Je vais donc peut-être enfin parvenir à laisser la mule-cochon de côté, et ce jour-là, je sèmerai au vent un tas de frustrations inutiles…
On a tous eu un jour ce sentiment que notre frère, notre soeur était aimé plus que l’autre, était le chouchou de l’un ou l’autre de nos parents… C’est aussi ce que me renvoient parfois mes enfants, pas plus tard que ce soir d’ailleurs…
Devant cette attitude, en général, je pointe quelque chose que justement j’ai fait pour satisfaire la frustration du pseudo mal aimé… En me disant qu’un jour il (elle) comprendra que ce n’est pas vrai, que son ressenti était vrai mais ne reflétait pas la réalité.
Je me suis souvent et longuement questionnée sur les raisons pour lesquelles les enfants, et même les frères et soeurs en général, pensent cela. Il a fallu que je devienne maman à mon tour, maman de deux enfants très différents, pour comprendre que ce que l’enfant perçoit, ce n’est pas la différence de l’amour pour l’un ou l’autre, mais la différence de comportement envers l’un ou l’autre. Mon fils est plutôt réservé, pudique, alors que ma fille est spontanée et câline… Je ne m’adresse pas à l’un comme je m’adresse à l’autre, l’un est mûr et ultrasensible tandis que l’autre est à la fois fonceuse et à fleur de peau… Je dois donc en tant que mère, pour communiquer pleinement avec eux, employer un registre radicalement différent suivant les sujets, les humeurs ou les bagarres…
Je suis consciente de ça, et en apprenant à communiquer avec eux, j’ai appris que leur façon d’être influençait la mienne, que je les aime tout aussi fort l’un que l’autre, mais différemment… C’est ce qu’ils traduisent par le « tu l’aimes plus que moi », dans leurs mots d’enfants, et pour cause, la nuance est subtile, bien que primordiale, essentielle…
Alors mes loulous, je fais ce que je peux, comme chaque mère sur cette terre, je commets des erreurs aussi, parfois, souvent (ça vous me le direz plus tard), mais soyez assurés que l’amour que je vous porte est aussi fort pour chacun de vous !
Bisous mes p’tits lous…
Parfois, en manque d’inspiration, ou peut-être en manque d’inspiration dans ma vie, je me dis que je ne vais pas poursuivre le blog… Et puis vient un sujet, un commentaire, un petit rien qui me fait réagir et me pousse à continuer, à ne pas me séparer de vous, mes lecteurs fidèles et/ou mes lecteurs insoupçonnés que je ne connais que par le biais de données statistiques… Je crois que vous me manqueriez trop, si un jour je vous tirais mon chapeau…
Alors un petit hommage simple pour vous remercier tout simplement d’être un de mes moteurs…
Il y a dans ma vie cet autre moi, qu’est-ce au juste que cet autre moi ? Il est à la fois en moi et hors de moi. Cet autre moi est l’image de ce à quoi je tends, dans les progrès que j’aimerais faire sur moi-même, dans le travail que j’effectue pour y parvenir, ce travail parfois fatiguant et décourageant mais qui souvent me pulse, me donne du courage, me rend confiance…
ET puis cet autre, celui qui partage ma vie, cet Amour absolument insoupçonné et qui s’est révélé à moi depuis peu, qui m’apaise et me rend sereine parce que je sais, au fond, qu’il représente ce à quoi j’aspire depuis longtemps. Cet homme qui est fort d’être lui, volontaire, compréhensif, battant, avenant, rassurant, sensible, fragile parfois donc tellement humain… cet homme qui lit en moi dès qu’il me regarde, qui est à l’écoute permanente de mes problèmes de nana (faut bien avouer que je suis un peu faux-cul, moi qui me vante d’être autonome et indépendante, vous me verriez me lâcher auprès de lui, c’en serait risible) ! Cet homme fonctionne à l’identique de ce que je suis, bien souvent, il s’est forgé avec des idées semblables aux miennes, il aspire aux mêmes choses simples, aux mêmes bonheurs futiles… Et en même temps, ce qui est merveilleux, c’est qu’il est différent, c’est qu’il est fort là où je suis fragile, que je suis forte quand il est fragile… Un complément en quelque sorte… Cet Amour-là, auquel je crois profondément, me porte, me soulève, m’emporte et me fait avancer… Et au final, le reste ne compte pas, les avalanches quotidiennes, les retours de manivelle, les douches froides et tout ce qui est négatif, on s’en fiche au fond, la vie est courte, profitons-en…
Ca me fait penser à cette chanson : http://www.youtube.com/watch?v=CJu032508GY
Vous arrive-t-il de vous sentir comme un volcan, sentant monter en vous la pression jusqu’à ce point de non-retour où vous allez cracher par cet orifice votre magma, de manière explosive, un amas de cendres brûlantes qui vocifère et cristallise tout sur son passage, par stupeur, qui déminéralise et fossilise vos interlocuteurs devant l’acerbité de vos propos ? Retenir ce poids remuant votre estomac et vos tripes relève de l’exploit, mais si vous y parvenez alors c’est la fierté assurée, et la limitation des dégâts. En revanche, si le bouchon volcanique explose, après ce premier moment où tous les débris qui vous encombrent sont expulsés, il ne vous reste que la lave de vos larmes brûlantes de dépit et une image de vous bien pauvre pour vous consoler… Ce qui au final est pire.
Je serais tentée de prier, sauf que je ne vois pas qui implorer, à part ma psy peut-être, parce que Dieu, franchement, autant me défouler dans l’eau glacée d’un ruisseau en y fichant des coups d’épée.
Je serais tentée d’aller me coucher après avoir laissé tripes et boyaux au fond d’une cuvette, et ainsi soulagée, faire savoir au monde que je n’existe plus pour la soirée… Evidemment je ne peux pas !!!
Je serais tentée de pleurer de rage pour fiche dehors une bonne fois pour toute la gamine en moi qui me pousse à cette extrême, autant rêver, je l’ai fichue dehors une semaine, ça mérite une médaille, alors ad vitam eternam, on n’est pas dans un conte de fée !
Je serais tentée de hurler dehors ma haine envers tout ça, mais il fait -7° et j’ai pas le courage, trop frileuse et paresseuse !!!
Devant ce manque de solutions, je me dis que le Vésuve, c’était y’a longtemps et que ça vaut peut-être pas la peine de le reproduire (et puis, quand même, je veux pas être responsable de ravages !)… Alors … ben alors, on va faire ce qu’on peut, comme on peut, et on ira se coucher tôt !!! Tiens, la voilà, la solution !!! YOUPI… ca va déjà mieux !
Est-il nécessaire que je développe ? Ben oui quand même un peu… N’oublions pas que nous sommes des électeurs, et quand on entend ça, ça devrait nous faire réfléchir (enfin moi, perso, pas grand chose à me reprocher en ce qui les concerne tous, là-haut )…
Notre ministre, invité privilégié de plusieurs émissions télévisées ou radiophoniques, nous informe, concernant l’état des routes en Ile-de-France et Couronne la semaine dernière :
« ce qui pose problème dans cet épisode neigeux, ce sont les routes lorsqu’elles sont inclinées » !!!! Là, c’est sur France 2… Je me passe de commentaire !
Mais il persiste sur France info :
Evoquant en deux fois la présence des « plaques de verglas et des plaques de glace « … ah bon c’est pas la même chose ??? (suis allée vérifier quand même sur wikipédia : verglas = dépôt de glace…, mais il a pas dormi le pôvre, faut l’excuser aussi !)
Je vous offre le clou du clou du discours, on ne peut pas parler de « sécurité optimolle » (heu, mole, môle ou molle ???)…
Enfin, si vous souhaitez vous payer une bonne tranche de chaud /froid ministérielle, c’est ici : http://www.liberation.fr/societe/06012791-hortefeux-et-le-probleme-des-rues-en-pente
Il m’a été dit que certaines personnes me trouvent hautaine à la lecture de mon blog, je me dis que cette remarque n’est certes pas banale et aura quelque chose de constructif dans ma vie… A quoi servent les critiques, si ce n’est pour qu’on puisse en débattre et tenter de confronter nos points de vue, donc avancer dans la connaissance de soi et d’autrui ?
C’est en tout cas ma façon de voir les choses, donc je n’éprouve aucune colère ni ressentiment quelconque envers ceux qui pensent cela, restant cependant interrogative sur ce qui les a poussés à penser cela.
Lorsqu’en sous-titre de mon blog je note « Ouverture », j’entends par là le fait de m’ouvrir aux autres et que les autres s’ouvrent à moi. J’accepte les remarques, si tant est qu’elles ne me condamnent pas dans un jugement sans fondement, tel qu’on a pu le voir ici et ailleurs il y a peu.
A l’écoute de ce mot « hautaine », je me suis dit qu’il fallait que j’aille voir la définition exacte de ce terme.
Voici ce que j’ai trouvé :
Hautain = dédaigneux… Me voilà bien avancée !!! Dédaigneux = qui exprime du dédain (j’adore le dico !!!)… Ne nous décourageons pas, dédain = mépris, arrogance, hauteur…
Ben oui, hautain / hauteur, même combat !!!
Alors un large sourire moqueur envers ma petite personne s’est dessiné sur mon visage !!! Me voici encore une fois dans ma contradiction personnelle : il se trouve que je ne cesse de bosser ma hauteur en analyse, car je manque de confiance en moi ! Bien que mon miroir soit en train de se redorer le cadre, le travail n’est pas fini, donc le résultat pas encore flambant à mes yeux ! Or, de cette non-hauteur je pourrais me défendre avec hauteur, semble-t-il, du moins dans certaines situations ou à travers certains mots… Ce n’est pas impossible en fait, et ce mot rapporté me fait l’effet d’une bombe, puisqu’à en croire certaines personnes de mon entourage, je paraîs sûre de moi ! (ou quand la façade prend toute la place !)
Au final, j’ai juste envie de remercier ceux qui ont exprimé ce sentiment, parce qu’ils m’auront fait réfléchir…
Pour un sourire dans le métro… Ca marche ?…
Michel Berger parle pour moi, ce soir :
Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes
J’arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j’ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n’arriverai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je devrais vous parler,
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir
J’ai peur que tu sois sourd
J’ai peur que tu sois lâche
J’ai peur d’être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t’aime peut-être
Mais si tu crois un jour que tu m’aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu’à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m’aimes
Et si ce jour-là tu as de la peine
A trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S’installe en toi
Pense à moi
Pense à moi
Mais si tu crois un jour que tu m’aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours et cours jusqu’à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m’aimes
N’attends pas un jour, pas une semaine
Car tu ne sais pas où la vie t’emmène
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S’installe en toi
Pense à moi
Pense à moi
Mais si tu…
http://www.youtube.com/watch?v=dv8opL8e0zk
Et tu l’as fait… Toi, mon Amour !