• Accueil
  • > Archives pour décembre 2010

Archives

Archive pour décembre 2010

Toi, ma complice…

misspetticoat.jpg

Je me souviens de toi très tôt … visite à travers la vitre de la maternité, nous n’avions pas le droit de venir te voir, je ne sais pas pourquoi, peut-être que ça ne se faisait pas, à l’époque… Il neigeait, ou en tout cas avait neigé, et j’éprouve encore ce sentiment bizarre qui m’est revenu il y a peu, de ma tête de petite fille qui, du haut de ses 3 ans et demi, aurait bien aimé être à la place de ce bébé qui était dans les bras de maman… Qui étais-tu alors, pour moi ? Je me souviens aussi de l’excitation qui était mêlée à ce sentiment bizarre… Ca doit être ça, devenir grande soeur…

Je me souviens de la chambre aux crocodiles, de miss petticoat (pfff ! Qu’est-ce qu’elle m’a gonflée celle-là !), de «  Campa chauffage à votre service !  », de t’avoir sortie la tête hors de l’eau (au sens propre du terme, l’ai-je déjà fait au sens figuré ?… Pas sûr !) du petit ruisseau dans lequel tu étais tombée, je me souviens de l’épisode « camembert » en Savoie, générant un de ces premiers fous-rires qui nous a saisi et n’a cessé de se renouveler au fil du temps, des pépitos et des pizzas, moins drôles ceux-là, de tes galas de danse qui m’émerveillaient, moi le garçon manqué (devrais-je dire la fille manquée ?!!!) aux grosses cuisses (oui oui pas très ragoûtant je sais !)… Je me souviens, plus tard, de ces conversations interminables que nous avions ados, de toutes ces confidences que les murs de nos chambres ont entendu et ne diront jamais, de ta chambre si bien personnalisée quand la mienne restait sans âme, de tes poèmes et de ces citations, des photos de Doisneau que je t’aurais piquées, si j’avais pu, des mots et gestes qui ont pu dépasser ma pensée mais sur lesquels on est toujours passées…

Et puis plus tard encore, l’âge adulte qui s’amorce, ta présence réconfortante quand il a fallu, ce coup de fil plus tard, où tu savais que je pouvais entendre ce que tu allais me dire : ai-je su te soutenir comme tu le désirais ? Je ne sais pas… Les années qui passent et la distance qui se crée, physique d’abord, tu es loin, tu rencontres des gens qui me sont inconnus, tu te libères de poids devenus trop lourds, tu avances mais ne dis plus rien, il faut que je devine… Je t’en veux parfois, tu le sais, c’est dur d’être quittée, délaissée, ignorée, je t’en veux et je sais, au fond de moi je comprends, ce n’est pas que tu ne veux pas, c’est que tu ne peux pas, ce n’est pas contre moi, c’est contre toi que tu te bats, mais quand même, c’est dur cette distance !…

Vient la création de mon blog, je te l’annonce dans un souffle d’espoir, serait-ce une façon de recréer ce lien qui s’est trop distendu ? Je l’espère, j’y crois sans trop y croire… Et ne suis pas déçue… Tu deviens une lectrice assidue, tu y cherches ta place, tu me lis mais te tais, au moins je sais que tu sais, même si je ne sais pas, moi, ce qu’il advient de toi… C’est un début je crois, et puis je suis rêveuse, amoureuse et rêveuse, et il me plait de croire qu’un de ces soirs, vous débarquiez ici tous les deux, et qu’on refasse la vie, tous les quatre, pour que les maux s’effacent… Et si ce n’est pas vous, alors ce sera nous !!!

Ma beauté, ma p’tite soeur, ce lien-là, tu le sais, est indéfectible, et tu as des tas de raisons d’être fière de toi…

Je t’embrasse et je t’aime…



Partir loin de soi pour mieux revenir

C’est exactement ce que je crois être en train de vivre…

Je développe : après la séparation d’avec le père de mes enfants, j’ai vécu diverses expériences personnelles où tout me semblait bon à prendre, fonçant sur ce sentiment de liberté où tout était à découvrir, les soirées entre amis où l’on laisse libre cours à tous types de débordements, les rencontres en tout genre qui ne mènent à rien, découverte fatale d’une solitude bien pesante aussi, se retrouver seule (sans homme et sans enfants) chez des amis tous au moins en couple… Peu à peu, d’errances en erreurs, de solitudes en silences, je me suis perdue sans en avoir conscience. Et à force de me perdre j’avais égaré aussi ce qui me constitue, mes priorités, mes envies, mes valeurs … A tant me disperser j’ai fini par me tromper moi-même, laissant paraître de moi ce que je ne suis pas, me créant une façade qui n’a au final trompé que moi-même…

Le pointer a été pour moi une première étape, cela s’est passé le 1er janvier de cette année, le matin au réveil après une soirée festive (comme il se doit en cette occasion), je me souviens de ce moment où j’ouvre les yeux et où subitement je me dis : « Mais que fais-tu ? Que fais-tu de ta vie, pourquoi t’obliges-tu à paraître gaie et légère alors qu’au fond de toi tout n’est que désolation ? ». Je crois que l’électrochoc est venu d’un couple d’amis qui durant cette soirée m’a fait comprendre qu’ils n’étaient pas dupes, une grosse baffe reçue à ce moment, repli immédiat aux … toilettes ! (seul endroit intime pour tenter de masquer les larmes douloureuses qui perlaient alors, ce n’était ni le lieu, ni le moment)… Une belle claque mais une claque nécessaire !

A compter de ce moment, je n’ai fait que tenter de me retrouver mais les démarches pour y parvenir n’ont fait que m’enfoncer davantage : il n’est pas suffisant de pointer qu’on est loin de soi pour y revenir, il faut encore trouver la manière de le faire ! Pas si simple… Il a donc fallu la chute en avant, m’enfoncer toujours plus dans le sable mouvant qu’était alors mon existence, pour en atteindre le point critique où la seule alternative qui se proposait à moi était d’en finir ou de réagir. Ayant bien pesé le pour et le contre des deux, pensant à tous ceux qui malgré tout me rattachaient à cette existence (si moche soit-elle), je décidais alors de réagir. C’est-à-dire de finir enfin ce que j’avais amorcé quelques années plus tôt : un face à face avec ma petite vie, dans le cabinet feutré d’une psy…

Ah je me rappelle comme alors rien n’allait, première séance en pleurs, et d’abord je suis nulle partout et dans tout ce que je fais, rien ne va (et tant qu’on y est appelez moi Caliméro parce que le monde il est vraiment trop injuste !)… Bon, c’était il y a quelques mois…

Aujourd’hui, il s’est passé des tas de choses dans ma vie, je sens que peu à peu je redonne le vrai sens de ce que je voulais lui donner, je me bouge, je me démène pour avancer dans cette analyse qui fait de moi ce que je suis, je reviens à moi, après une longue période d’évanouissement, et comme une convalescente, je goûte la saveur de toutes les choses que je croyais perdues… Bien sûr, je ne suis pas guérie, parce que guérir signifie construire autrement, faire avec les bases saines et détruire les fondations fragiles, pour en recréer d’autres, solides et inaltérables, ça prend du temps tout ça… Et puis il y a cet Amour qui me porte et me comprend, alors j’agis en Amour comme j’agis en ma vie et je vous le dis, là, ce soir : que c’est beau, c’est beau, la vie !

liberteprevert.jpg

 



Le pouvoir des rêves

Le rêve, l’expression du rêve et ce qu’il en reste au réveil… Les rêves, les cauchemars, expression inconsciente de nos désirs, de nos peines ou de nos peurs… En ce moment je fais bon nombre de rêves récurrents, parfois de manière partielle, parfois en entier, parfois ces rêves intègrent de nouveaux composants… Mes rêves tourmentés de mes refoulements, et de mes espoirs… Des rêves qui me parlent ou m’interrogent…

Ce qui est fantastique, c’est d’observer qu’enfin mes rêves évoluent, expriment malgré moi l’avancée de mon conscient, avec un temps d’avance… Là où je ne mesure pas encore pleinement que j’accède peu à peu à celle qui est en moi, mes rêves m’en esquissent le contour, me poussent à m’y installer, à oser, à lâcher.

Petite ode ce soir à ma petite tête, pour lui dire peut-être simplement que je suis fière de ce qu’elle insuffle à mon corps, pour lui dire que ses messages passent, peu à peu, et que je ne m’en sens que plus sereine… (ouah ! est-ce moi vraiment qui écris ça ?!!!…)



Vivre à l’heure des flocons bis…

Merci le temps !!!



Vous, mes enfants…

Toi, mon grand, mon p’tit père, mon lou… Tes grands yeux bleus qui, baignés encore d’innocence, ont compris tant de choses déjà sur la vie. Je te vois grandir et mûrir à vue d’oeil, tu me toises parfois du haut de tes 10 ans, déjà si responsable, ayant déjà vécu… La vie, depuis ton premier jour, t’a donné ce don d’observation, de regard en retrait qui te met des antennes, c’est un peu tôt mon grand, mais que peut-on y faire ?…

Si tu lisais ces lignes, je te dirais à quel point je suis fière de toi, comme tu as su si vaillamment combattre l’an dernier, tes maux causés -entre autres- par cette maîtresse aigrie. Je te dirais que je te vois évoluer, changer et reprendre cette confiance que tu avais perdue, que j’aimerais savoir t’en donner davantage, que j’aime quand tu me parles et me dis tes soucis, mais aussi tes savoirs et tes petits malheurs… Te dire comme tu es grand déjà, que les petits tracas servent aussi à avancer, à se construire, te dire comme j’aimerais savoir te faire devenir homme, que je commets des erreurs, parfois énormes et que je m’en rends compte. Te dire que je suis là et le serai toujours, que tu peux tout me dire même si ça me fait mal…

Je t’embrasse mon p’tit lou…

Toi, ma puce, ma poupi, ma câline… Toi qui te colle à moi pour un tout, pour un rien, qui fonce tête baissée, écoutant tes envies. Toi ma p’tite dernière qui a versé des larmes lorsque tu as compris, il y a peu, que chez papa tu deviendrais cadette et non plus benjamine… Toi, qui prends ta place pour qu’on ne t’oublie pas… Je te dirais que l’amour d’un parent, qu’il soit père ou mère, ne s’atténue jamais quel que soit le moment, que je ne suis pas dupe, que nous ne t’abandonnerons pas, ni ton papa ni moi, puisque tu es notre fille, tout simplement. Te dire à toi aussi que je suis fière de toi, fière de ton intrépidité et de ton humanité… Te dire que, un jour, plus tard, tu seras une femme et que je resterai ta mère, ta maman, qui te soutiendra quoi qu’il se passe…

Je t’embrasse ma doune…

Et je vous aime, de tout l’amour qu’une mère porte à ses enfants.



Vivre à l’heure des flocons

Eh, Le Temps ! tu voudrais pas qu’on fasse la paix jusqu’à lundi après-midi ? Parce que moi, vraiment, ça m’arrangerait !!!

Laisse-moi ton manteau blanc et scintillant, mais reprends les couches épaisses de neige et de verglas que tu as déposées sur les routes pour me contrarier… Je te promets que si tu exauces mon voeu, je subirai sans effort tes assauts inlassables de janvier à mars… Je pelleterai sans plainte tous les matins que l’hiver fera, je gratterai mon pare-brise avec patience, je roulerai au rythme de tes caprices, je saluerai la beauté des paysages que tu m’offriras, mais je t’en prie, pas demain, pas ce week-end, pas là !!!

Merci le Temps, tu sais, au fond, je t’aime bien… Mais aide-moi je t’en supplie !

 



Fureur…

Infos de France 2 ce soir… je suis en colère encore !!! Je ne peux pourtant pas faire un procès à Pujadas pour son incroyable capacité à se confondre avec un présentateur de télé-réalité !!! Ni pour son incompétence journalistique !

L’objet de ma colère : deux frères bouchers prêts à mettre la clé sous la porte ont eu comme seul recours de dealer… Bon, OK ils ont été condamnés ! Interview des deux sur les raisons qui les ont poussés à se lancer là-dedans, puis question du journaliste : « euh, et sinon, vous aviez bonne conscience quand même ? » (Moi, envie de distribuer des claques, passons !). Evidemment la réponse est « non » (quand même ils ont fait ça mais ce sont d’honnêtes citoyens, ils ont été obligés pour sauver leur peau, leur job, leur honneur, leur je-ne-sais-quoi ! Pauvres cons !!!).

Ben oui, quoi, quand on est au bord de la faillite, autant faire en sorte que des gens se pourrissent la santé, on s’en fout des gens puisqu’il n’y a que sa pauvre pomme qui compte dans cette putain de société !!!

Enfin bon, calmons-nous et analysons le plus posément possible cette situation. Deux choses :

- N’aurait-il pas été plus judicieux (mais certes moins lucratif puisque moins tapageur) d’interroger des personnes qui sont ou ont été en faillite et de se demander comment ils arrivaient à faire face à toutes les assignations et traites qui découlent de leur erreur, en soulignant que l’erreur est humaine et que bon nombre de ces personnes sont de bonne foi, et tentent de payer leurs dettes ?

- Il est inconcevable que l’on fasse de la pub pour les dealer (les gains étaient clairement mentionnés dans le reportage) alors qu’on évoque un état d’âme hypothétique… Quelle image cela donne-t-il de ces gens qui tentent vaille que vaille de s’en sortir, qui ont la tête sous l’eau et le moral à zéro parce qu’ils n’ont plus un rond avant même que leur prochain salaire soit versé ? Qui baissent la tête avec honte au lieu de la lever avec fierté parce qu’ils sont plus courageux que nous tous qui avons une « situation » sans souci majeur ? Comment ces personnes-là vont-elles vivre ce genre de reportage, se sentant dévalorisées et incomprises dans une société qui ne met aucune valeur morale en avant ? Comment se comportent-elles et pire, se considèrent-elles au quotidien ? Ne pas mentionner leur intégrité revient à les nier, à les enfoncer encore. Ca me révolte moi, profondément !

Car si vous connaissez quelqu’un comme elles, alors vous savez ce qu’elles pensent, vous savez que rien ne compte plus que de surveiller le niveau d’alerte, les écarts trop importants, vous savez quelle épée de Damoclès est pointée sur elles, comment elles l’affrontent au quotidien, avec pudeur, courage absolu et détermination… Vous en connaissez, j’en connais, c’est le lot de notre politique sociale : marche ou crève… Ceux-là crèvent et rien n’est fait pour les aider… Les plus faibles se tirent une balle, les plus forts tiennent le choc et craquent quand la pression est trop forte, puis se ressaisissent. C’est toute la reconnaissance que l’Etat a pour les auto-entrepreneurs (tant que « ma petite entreprise ne connaît pas la crise, parce que après c’est une autre histoire ! ) !

Et dire que Sarko et Royal se présentent à nouveau en 2012… Vive la merde, vive l’égocentrisme, vive la France ! Chers CON-citoyens…

 

 



123