Depuis quelques jours je me regarde en face à face, c’est à la fois terrifiant et terriblement jubilatoire… Terrifiant d’accepter ses peurs, réelles ou imaginaires, jubilatoire de me dire que j’en suis capable et que c’est comme ça que mon chemin se trace, sans hasard, juste par choix, anticipation…
J’ai une peur assez tenace en ce moment, une peur liée à un vécu difficile à l’âge de mon adolescence, la peur d’une mauvaise nouvelle (qui serait récurrente) et de ses conséquences… Cette peur, je la partage en non-dit avec les personnes concernées, puisque c’est ainsi que nous fonctionnons parfois.
L’échéance de la nouvelle est proche, et cette semaine l’angoisse n’a cessé de s’amplifier sans que je puisse la maîtriser…
Que me reste-t-il alors à faire ? Rien ! Juste attendre le verdict qui ne manquera pas de venir, et poser mes maux là, pour déverser un peu cette angoisse… Et puis peut-être, leur dire à eux que je les aime et que je suis avec eux, sans doute se reconnaîtront-ils si par hasard ils viennent lire mes mots… Leur dire aussi que je n’ai plus 18 ans mais un peu plus du double, que je suis capable d’entendre leurs propres peurs, la réalité, et le résultat, et d’être là, vraiment, différemment, « maturement »… Leur dire que la pudeur est belle si elle est fondée, mais surtout que l’union fait la force et que parfois ça peut être bien de partager, qu’ils en ont le droit eux aussi, que je ne suis plus une petite fille…
Alors je les embrasse, fort…
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