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Archive pour janvier 2011

Dans l’attente fébrile et anxieuse de demain…

Nous voici à la veille de ce jour dont je parlais dans « introspection », il y a quelques jours… Demain, des examens médicaux auront lieu pour un être très cher à mes yeux, demain il y aura l’angoisse de l’orientation de ces résultats, demain est un autre jour et demain est un jour sans couleur définie… Je sais que nous sommes plusieurs à y penser sans nous concerter, que nous sommes là à espérer ne pas replonger dans cette galère que nous avons traversée… Voilà plus d’un mois que nous savons que demain est un jour particulier, un jour défini et anxiogène… C’est long, un mois, et ça passe vite quand on redoute les résultats…

Alors je voulais juste poser un peu tout ça, ici, et puis aussi, simplement, les embrasser fort et leur dire que je serai là, en pensée, avec eux…

Demain, peut-être que demain aura des belles couleurs… Et s’il n’en a pas, si Damoclès se rappelle à nous dans toute sa cruauté, nous serons forts, comme nous savons l’être…



Tolérance / Intolérance

Julie dans un commentaire entend que je me sens vite « agressée », et elle n’a pas tort ! Effectivement, la provoc fait souvent son effet chez moi, sous forme d’agacement incontrôlable… Mais l’agression en question ne produit de réaction que si elle provoque un sentiment d’injustice…

Il existe différentes façons de se faire agresser : je me suis déjà trouvée prise en otage sous la menace d’une kalashnikov, lors d’un braquage de banque… Et croyez-moi, j’étais dans mes petits souliers, cette agression-là n’a pas distillé chez moi un agacement, mais une peur tenace qui m’a empêchée longtemps de franchir le seuil d’une banque vide, et encore aujourd’hui, des années plus tard, parfois, des situations insolites m’effraient… Cette agression-là relève d’un traumatisme, qui s’est apaisé depuis (après moults cauchemars et auto-raisonnements)…

L’agression verbale est sans doute l’une des pires formes qui existe, il y a peu, je l’avais publié ici, je me suis faite insultée et menacée professionnellement, par une maman épuisée et sans regard objectif sur ma pratique : sa façon de me le communiquer a été déplacée, et ce jour-là, bien que me sentant agressée, je suis restée calme et ai tenté de parler avec elle, de discuter et de lui faire entendre mes arguments.

Les agressions verbales du net sont les pires, car il s’agit de personnes qui viennent déposer leurs désaccords de manière anonyme, qui se permettent de porter un jugement sur ce que l’on peut écrire sans même chercher à nous connaître. Ces agressions-là m’agacent au plus haut point, parce qu’elles sont pour moi injustes et intolérantes.

La tolérance, c’est aussi pouvoir être en désaccord avec quelqu’un mais le lui signifier sans porter un jugement infondé, c’est ce qui permet la discussion et enrichit les gens. Bien souvent l’intolérance de ces personnes me renvoie à leur mal-être probable, et à la rigidité de leur pensée : car refuser un autre point de vue que le sien, c’est ne pas changer son propre point de vue, ne pas tenter de comprendre l’autre et être persuadé que l’on a raison… C’est bien dommage !!! Et ça mène à une stérilité du discours…



La dependance amoureuse

Ce billet fait suite à celui intitulé « ces livres qui dérangent »…

Les quelques commentaires qui ont été publiés me poussent à réfléchir, à ma vie, à ce que j’en ai fait jusqu’alors, à mes relations amoureuses, à ma relation actuelle… A ma propre dépendance affective.

Dépendre de quelqu’un, n’est-ce pas quelque chose de profondément humain ? Nous naissons et dépendons de nos parents jusqu’à parfois des âges avancés, nous dépendons des gens que nous rencontrons et qui sont là pour nous évaluer, nos professeurs, nous dépendons des liens familiaux qui sont établis depuis notre plus jeune âge, nous dépendons de nous-mêmes bien évidemment… Il me semble que dans la vie nous dépendons de beaucoup de choses et d’êtres, des choses plus ou moins futiles, des gens plus ou moins proches, car celui qui ne dépend de rien est-il vraiment libre ? Sans doute, mais est-il vraiment heureux, ou tout simplement humain ? Dépendre, c’est aussi être attaché, lié aux autres…

La dépendance amoureuse, je pense qu’elle est incontournable : si l’on aime, forcément, on dépend de l’autre. Tout n’est alors question que de dosage…

Il y a la dépendance saine, celle que je vis actuellement, qui me pousse à grandir, à m’ouvrir à cet homme qui me regarde et me comprend, qui me laisse exister avec mes qualités et mes défauts, qui m’aident à cerner mes points forts et mes points faibles. Bien sûr que je me sens dépendante de lui, de son absence, de sa présence, bien sûr que tout est différent suivant les jours, suivant les humeurs de l’un ou de l’autre… Il n’empêche que je ne pourrais envisager ma vie sans lui, à l’heure actuelle j’aime avec un amour que je ne connaissais pas, un amour d’adulte, un amour équilibre, et mon bien-être dépend en partie de cet amour… (il n’est évidemment pas la seule composante de mon équilibre.)

Il existe aussi la dépendance forte et malsaine, qui détruit, d’où qu’elle vienne… Dans mon passé, j’ai vécu un amour-passion destructeur et j’ai détruit… Parce que je réclamais encore et encore un amour jusqu’à l’usure de cet amour, parce que l’autre n’a pas su comment répondre à mes demandes, n’a pas su être rassurant, parce que cet amour était un amour enfant, un amour immature… Et j’ai cru que je ne m’en remettrais pas le jour où cet amour s’est effondré, le jour où j’ai appris que cet amour n’était plus réciproque, que mes demandes incessantes l’avaient usé… Après cet amour j’ai connu encore l’amour, et j’ai connu aussi ce que je croyais être l’amour et qui m’a détruite, parce que lié non pas à l’amour mais à la perversion narcissique… Le jour où j’ai compris cela, j’étais à terre… Mais j’ai compris qu’alors ce n’était pas de l’amour, juste de la dépendance, de la dépendance liée à cet être maléfique qui me manipulait autant qu’il le pouvait, qui me rabaissait et me traitait comme un chien, avec récompenses et coups de pieds.

Alors oui, ce bouquin m’a presqu’été intolérable et m’a rendue presqu’intolérante, face à l’auteur, face à l’histoire… Certainement parce qu’il m’a renvoyée à ces vécus… Peut-être parce qu’il m’est insupportable de me dire que des êtres humains sont capables d’aimer à l’infini l’image de l’amour, sont capables de se créer un monde où ils croient aimer… Un monde absolument fantasmé puisque vivre un amour c’est le partager, c’est le faire évoluer et non pas le projeter dans une hypothétique histoire dont on sait qu’elle n’aura jamais lieu (je sais que ce n’est pas comme ça que mes lecteurs-commentateurs le voient)… Je n’arrive pas à me dire que ce livre est beau, je n’arrive pas à accepter cette dépendance-là, sûrement parce que je connais le pouvoir destructeur de la passion, et que au grand jamais je ne voudrais revivre ce genre de relation. Je me sens forte, grande, et belle dans l’amour posé que je vis, parce que s’il n’est de l’ordre de la passion, il est de l’ordre de ces grandes Amours qui font qu’on ne se pose pas de questions, qu’on avance vers un futur qui reste ponctué de points d’interrogations, de points d’exclamations, de points de suspensions, mais qui n’envisage pas de point final !

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Dévaluations Nationales !!!

Ce matin j’ai déposé mon fils à l’école, lui rappelant brièvement que cette semaine il avait les « évaluations nationales », et qu’il fasse du mieux qu’il peut ! Alleluia !!!
Je m’interroge depuis quelques années sur le bien fondé de ces évaluations, et ne parviens pas à y trouver un sens :

- D’abord, côté élève, stress et conditionnement, comme d’hab le mauvais sera mauvais et le bon sera bon ! Je m’étonne d’ailleurs que le gouvernement n’ait pas décidé du prix du meilleur élève de France (qui gagnerait dictionnaire, sûrement un ordi portable, etc…) et de celui du plus cancre (pour celui-ci un bonnet d’âne suffira) ! Doit avoir peur d’un tollé général…

- Côté parent, ben… côté parent il y a ceux qui ne voient pas l’intérêt d’évaluations à la mi-janvier sur une année entière de CM2, faut pas déconner, nos enfants ne sont pas des génies, ils ne peuvent pas deviner en janvier ce qu’ils traiteront en classe en mai ! Et puis il y a les parents qui se stressent parce qu’ils pensent que ces évaluations sont importantes et conditionnent le passage en 6ème (ceci dit certains enseignants les intègrent aux autres résultats de l’enfant). Pour ma part je rejoins les premiers avec la conviction que ces choses n’ont pas pour destination celle que l’on veut bien nous faire gober, à savoir une réelle évaluation des capacités de nos enfants en français et en maths dans l’idée de faire évoluer le programme pour les aider à être meilleurs…

- Côté enseignant, mon statut privilégiant des rencontres avec moultes d’entre eux, je m’amuse depuis quelques années à prendre leur avis, qui sont relativement unanimes : c’est une ineptie !!!

Mais tout ça alors, pour quoi faire ? Eh bien pour avoir une idée fausse des capacités « scolaires » de nos enfants (si tant est que seuls le français et les maths comptent) ! Pour d’ores et déjà connaître les cancres et les surveiller (ATTENTION : futurs délinquants hypothétiques !)…

C’est sans compter que ces évaluations sont aléatoires, comme chaque concours peut l’être : certains enfants auront la chance d’avoir traité de nombreux sujets « évalués » alors que d’autres non…

Donc, derrière ces bouts de papier se dégage un pourcentage de réussite qui situe l’enfant par rapport à l’ensemble des élèves de sa classe, et par rapport à ses capacités propres. Jamais nous ne voyons le résultat national ! Laissons cela au ministère, qui en fait quoi ? Là est la question… En tout cas, si j’avais le choix, je m’opposerais à ces évaluations qui ne font que dévaluer l’élève…



Ces livres qui dérangent…

Je viens d’achever « lettre d’une inconnue » de Stefan ZWEIG… Dès les premières lignes ce bouquin m’a dérangée, sans que je puisse en trouver la cause réelle… Plus les pages se tournaient, plus un malaise m’envahissait, mais en même temps je ne suis pas parvenue à arrêter ma lecture. Sans doute parce que je pensais trouver la raison de mon malaise, un malaise fort, presqu’une sensation malsaine… J’ai déjà lu des livres qui me faisaient cet effet, mais à ce point, jamais ! Ce livre traite de la dépendance d’une femme envers un homme qu’elle croise et recroise au fil de sa vie provoquant ou non les rencontres avec lui, mais lui ne se souvient jamais d’elle. La passion amoureuse exacerbée qui tombe dans une supra dépendance puisqu’elle ne vivra sa vie qu’à travers lui, jusqu’au bout. Le pire, et c’est peut-être ça qui m’agace, m’irrite, me crée cette sensation, c’est qu’elle est lucide sur lui. Alors pourquoi ? Pourquoi vouloir continuer à aimer un homme qui ne l’aime pas, pourquoi se satisfaire de 3 rencontres en une vie, pourquoi autant de dépendance ? Cette femme est une serpillère, cet homme est un égoïste (et non pas un pervers puisque jamais elle ne lui révèle ses sentiments), cette femme me donne envie de la brusquer, de lui crier que ce n’est pas une vie, que la vie c’est aimer et être aimé, c’est partager et vivre avec, pas vivre pour, cette femme en fait me révolte, cet écrivain m’a révoltée, et chose bizarre, je lui en veux d’être capable d’écrire cela. Chose encore plus bizarre, deux personnes de mon entourage ont lu ce livre et l’ont adoré, un homme et une femme, et je ne les comprends pas, parce que tous deux sont des personnes ouvertes et certainement pas rétrogrades… Alors, non, je ne comprends pas, ni l’auteur, ni le livre, ni eux…

Si vous l’avez lu, je vous invite à m’en parler, parce que pour moi, ça reste une drôle d’énigme…



Soldes : et si je soldais une part de mon passé ?

Voici venue l’heure des soldes… Evidemment je suis allée plonger mon nez (heu, mon portefeuille peut-être) dans tout cela… Aujourd’hui seulement, je ne suis pas du genre furie à me précipiter en avant-première dans les magasins qui m’intéressent, et puis, faut bien le dire, dans mon hameau, le premier magasin intéressant est un peu loin !!!

Je me faisais la réflexion cet après-midi que les années passant, les produits partent de plus en plus vite, comme quoi sûrement, les français n’ont plus une thune dans leur poche… Pas nouveau ça, mais à part tout le monde, y’a que la bande à Sarko qui fait mine de ne pas s’en apercevoir…

Ouuuuuuuuuuu, je m’égare !!!

Je disais donc : ce que je trouve dommage dans les soldes, c’est qu’on ne puisse pas trouver en soldes ce que l’on aurait envie d’y trouver : des tas de fruits et de légumes à 0.50€ le kilo, idem pour la viande, le poisson, les loyers, les crédits, les impôts (mais que je suis bête les imôts c’est en septembre, pas fou le gouvernement, au cas où la question soit soulevée un jour il a déjà la réponse toute faite : période hors soldes !)… et tant que j’y suis, ben je solderais bien une partie de mon passé, passé proche en l’occurence… Qui veut de la dérive ? De la douleur et de la tristesse ? Aujourd’hui 3ème démarque nous soldons à 95% !!!! Bon d’accord, même avec ça pas sûr que le truc ne me reste pas sur les bras, mais quand même, ce serait bien, de pouvoir solder un peu un bout de son ancien soi !!! Et pour un clin d’oeil à Femmepsy : Bonne mère !!!



Introspection

Depuis quelques jours je me regarde en face à face, c’est à la fois terrifiant et terriblement jubilatoire… Terrifiant d’accepter ses peurs, réelles ou imaginaires, jubilatoire de me dire que j’en suis capable et que c’est comme ça que mon chemin se trace, sans hasard, juste par choix, anticipation…
J’ai une peur assez tenace en ce moment, une peur liée à un vécu difficile à l’âge de mon adolescence, la peur d’une mauvaise nouvelle (qui serait récurrente) et de ses conséquences… Cette peur, je la partage en non-dit avec les personnes concernées, puisque c’est ainsi que nous fonctionnons parfois.
L’échéance de la nouvelle est proche, et cette semaine l’angoisse n’a cessé de s’amplifier sans que je puisse la maîtriser…

Que me reste-t-il alors à faire ? Rien ! Juste attendre le verdict qui ne manquera pas de venir, et poser mes maux là, pour déverser un peu cette angoisse… Et puis peut-être, leur dire à eux que je les aime et que je suis avec eux, sans doute se reconnaîtront-ils si par hasard ils viennent lire mes mots… Leur dire aussi que je n’ai plus 18 ans mais un peu plus du double, que je suis capable d’entendre leurs propres peurs, la réalité, et le résultat, et d’être là, vraiment, différemment, « maturement »… Leur dire que la pudeur est belle si elle est fondée, mais surtout que l’union fait la force et que parfois ça peut être bien de partager, qu’ils en ont le droit eux aussi, que je ne suis plus une petite fille…

Alors je les embrasse, fort…



Etre une bonne mère…

Qu’est-ce ? Cette question je me la pose depuis bientôt 11 ans, depuis le premier cri qu’a poussé mon fils peu de temps après son arrivée en ce monde…

Depuis quelques temps, je me retrouve plongée face à des bébés, des nourrissons, comme pour les mariages cela va par vagues, grandes marées ou petits remous… J’observe les néo-parents fonctionner et cela me renvoie à ce que je fûs (et que je ne développerai pas)…
Je suis une professionnelle de l’enfance, je connais les clés ultimes d’un bon développement, j’ai appris différents courants psy et Piaget l’imbuvable, je sais ce qui est normal ou qui ne l’est pas… Mais je suis aussi moi, un moi qui a terriblement changé depuis 11 ans, un moi qui a pris de l’assurance et ose faire comme il le sent, en tant que mère, qui s’oppose quand il y a à s’opposer, à l’enfant, à l’adulte qui l’entoure… Aujourd’hui je me sens meilleure mère parce que fidèle à ce que je pense… Bien sûr parfois le train s’éraille et déraille, bien sûr tout n’est pas parfait, mais c’est tant mieux… J’attends de mes enfants qu’ils puissent me dire que j’ai déconné, mais dans des limites acceptables, parce que j’ai su aussi leur montrer des choses, leur apprendre que la vie a ses détours, ses contours, ses retours et qu’on peut en tirer des leçons…

Alors, être une bonne mère, ce n’est pas avoir LA connaissance de l’enfance, de la petite enfance, du développement psychique, moteur, psychologique, cognitif… tous mes cours, formations, discussions, interrogations ont bien sûr été des plus, mais je me sens une vraie maman quand je porte un regard le plus objectif possible sur mes enfants, tentant de leur expliquer le bien du mal, le vrai du faux, le gai du triste, le devoir et les loisirs…

Oui, le temps passe et enfin, je suis une maman, une vraie… une bonne ??? Ils me le diront, un jour !!!



Jeu de mots

« L’attente est la tente latente de l’aboutissement… »

Je n’ai pas osé rajouter « la tante » mais j’imagine que certains d’entre vous y auraient pensé…

A vous !!!



Le détail

« Le détail c’est la cerise sur le gâteau, et après quand tu te souviens de la cerise tu vas forcément te souvenir du gâteau… »

Cette phrase m’a été dite il y a quelque temps, quand, au cours d’une conversation j’encensais celui qui me fascine par sa capacité à écrire des détails, qui sont selon moi la base d’une belle écriture…
Que faut-il pour emporter son lecteur ? Bien sûr que les mots doivent s’articuler de façon fluide, mais cela ne suffit pas à emmener avec soi les cibles de nos billets… Or, il n’est pas si simple, pour moi en tout cas, d’évoquer le détail, cette petite chose a priori insignifiante mais qui donne tout son sens à nos productions. Alors je crois que mon interlocuteur avait raison, le détail comme cerise sur le gâteau, c’est une évidence…

Depuis, je tente de saisir ces détails, ces petites choses qui m’aideront à me souvenir, qui m’emporteront et me permettront d’être meilleure, d’être réellement moi sans me censurer par des refoulements répétitifs… Pas si simple au final quand on s’est habitué à se taire, à ne pas dire et à s’interdire…



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