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Archive pour janvier 2011

A travers la vitre d’un train…

Il y a longtemps que je n’avais pas mis les pieds dans une gare, un soir pluvieux d’hiver, au moment où la lumière se fait douce, comme pour mieux accompagner les vies de chacun…

C’est fou ce que l’on peut ressentir en regardant l’être aimé à travers la vitre d’un train, ces quelques minutes suspendues avant le départ, qui nous laissent en sursis, qui s’écoulent lentement et terriblement vite en même temps… Ces minutes où déjà, l’autre n’est plus accessible autrement que par un seul de nos sens : le regard… Alors, comme lorsqu’on est amputé d’un de ces sens, celui qui reste s’accroît, on sent en nous l’intensité de son expression, on ressent chacun des mots que ce sens veut exprimer et il se passe alors cet instant absolument intemporel où plus rien d’autre n’existe que ce que chacun des deux perçoit. J’ai ressenti cela ce soir, et chaque seconde qui s’écoulait rythmait les battements de mon coeur et de mes cils, quand  mes yeux accrochés aux siens ne se lâchaient plus…

Puis, inévitablement, les signes annonciateurs du départ m’ont ramenée à la réalité, quelques bruits de pistons, la fermeture ouatée des portes et le doux ronronnement du moteur, enfin, la mise en marche fatale de la machine, dans un silence assourdissant, qui tranche dans le vif et déchire les entrailles… Quelques signes lancés, comme par désespoir, à travers cette vitre en mouvement, le regard que l’on perd, la silhouette enfin, il ne reste plus qu’à se retourner sur ce quai brumeux (était-ce du brouillard ou… ?), pour rejoindre le temps et la réalité…

Il est de ces moments si forts qu’ils en sont douloureux, mais qui nous rendent vivants… C’est beau une gare, la nuit !



Le vide des fêtes…

Je n’étais pas si loin ces derniers jours mais je n’avais pas l’inspiration nécessaire pour publier… Me revoici ce soir à la lecture de plusieurs billets sur différents blogs qui me sont précieux… Je lis des choses variées sur les fêtes, les engouements ou les répulsions de chacun. Me vient cette réflexion que Noël et le Jour de l’An sont deux fêtes extrêmement sensibles, qui exacerbent souvent les émotions de chacun. Cette période est incontournable, si l’on souhaite l’ignorer alors il faut s’enfermer chez soi, sans télé, internet, radio et sans voir personne, puisque tout tourne autour de ça : il y a ce rituel des illuminations, les jouets qui fleurissent dans les moindres recoins de chaque commerce, les sapins et décos, les questions paniquées sur ce que l’on va offrir (et-zut-je-suis-encore-à-la-bourre), les repas à préparer…

Résumons : Noël en famille, le Jour de l’An entre amis… Enfin, c’est ainsi que cela se passe pour beaucoup, je crois.

Mais ce sont des fêtes qui brassent tous ceux qui ont perdu des êtres proches, des êtres chers et qui ne sont plus, ce sont des fêtes où l’on pleure aussi, où l’on cache les douleurs pour faire bon semblant, ne pas attiser les manques de tous, des fêtes où l’oubli ne peut avoir sa place, où le silence et l’absence prennent une importance considérable, et avec cela le non-dit, forcément ! Les fêtes accroissent le vide, qu’il soit conscient ou inconscient, parce qu’il se transmet de manière intergénérationnelle. Et c’est pour ça, je crois, que bon nombre d’entre nous ont du mal à être pleinement heureux en ces jours…



En cette nouvelle année…

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En cette année nouvelle, je vous souhaite à tous des jours doux mêlés de petits bonheurs qui comptent, de ces joies infimes mais qui rendent serein, des aboutissements dans ce que vous recherchez, des regards pétillants, des mots qui enrichissent et font virevolter…

Depuis quelques années, je ne me plie plus au rituel des résolutions, ayant compris que la seule résolution que je suis capable de tenir est de n’en prendre aucune.

2011 démarre beaucoup mieux pour moi que 2010, puisqu’il y a eu un an hier, papi, tu t’en allais, après avoir salué à ta façon chacun d’entre nous…

Et puis cette année s’annonce unique, prometteuse, avec des changements conséquents dans ma vie…

 Alors, je vais tenter d’en prendre chaque bon moment et de laisser à distance les petits éboulis que j’ai pour habitude de changer en avalanche, et de réduire les hypothétiques avalanches en petits éboulis…

Nous voici repartis pour une nouvelle année, peut-être en ferai-je le bilan dans quelques mois…



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