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Archive pour février 2011

Qui cache quoi à qui ?

Je m’interroge…

Dans ma famille, côté santé, c’est plutôt « top secret »… On ne dit les choses que si elles sont sérieuses, une fois qu’on sait qu’elles sont sérieuses, ou alors on parle librement de la petite grippe qu’on a attrapée, mais on ne se prépare pas à l’éventualité de quelque chose de grave, on se met plutôt devant le fait accompli. Je me fais la réflexion en écrivant que nous fonctionnons ainsi pour tout, en fait, et pas seulement sur le plan médical…

Dans ma famille, depuis toujours, c’est maman qui fait les frais en terme de santé… Ainsi, lorsque j’avais 18 ans, elle a eu ce qu’il convient d’appeler une « longue maladie » et nous -les enfants-, ne l’avons su qu’en dernier recours, lorsque le diagnostic fut posé… Ce qui ne manqua pas de générer colère et angoisse de ne pas « tout savoir »… Cette angoisse reste présente puisque maman ne s’est pas arrêtée là sur le plan des soucis de santé…

Je m’interroge aujourd’hui sur mon propre comportement, ayant reproduit le même scénario ce jour… Car, ayant eu un examen médical bénin mais qui aurait pu mener à une intervention chirurgicale s’il y avait eu lieu, je n’ai informé aucun membre de ma famille, préférant attendre le verdict !

Me voilà donc malgré moi plongée au coeur même des reproches que j’ai pu formuler par le passé (et jusqu’à très récemment), reproduisant le schéma que je rejette…

Alors, la question qui se pose est « pourquoi » ?

Parce que l’on ne veut pas inquiéter les autres si ce n’est pas nécessaire, parce que -aussi- il peut être difficile de dire : « jai un souci, je ne sais pas ce dont il s’agit, ça peut être rien et ça peut être tout »… Parce qu’on les aime et qu’on veut les protéger …

Pour moi ce soir, c’est limpide… Et en même temps je suis consciente de l’inquiétude qu’un tel comportement peut induire par la suite, car comment faire confiance quand on a été « trompé » ?

La problématique est posée…



La reine du contresens (ou la limpidité du discours)

Comme il est difficile de dire les choses les plus simples, parfois !

Je suis d’une nature à aller au fond des choses, à avoir envie de recueillir le moindre petit indice, pour bien cerner mon interlocuteur, bien comprendre ce qu’il me dit, et parfois, me rassurer…
Quand j’étais enfant, puis ado, j’étais la reine des contresens, interprétant tout de travers et répondant -évidemment- à côté de la plaque. Je me souviens de cet effort héroïque en première, moi la grande timide qui avait dû passer des heures à potasser un devoir d’anglais, levant courageusement le doigt (c’était un jour plein de témérité, le seul peut-être de ma scolarité), pour lire ce que j’avais préparé. La prof me laisse faire, écoutant avec attention mon exposé jusqu’au moment où, fière de moi d’y être parvenue, au bout du bout, elle me regarde et me dit : « Rêva, tu as beaucoup travaillé mais tu n’as rien compris, ce n’était pas le sujet à traiter ! » !!!… CONTRESENS !!!!!!!! Cette prof a eu la sympathie d’être pédagogue, de ne pas me brusquer trop et pourtant … comme j’ai été déçue, comme mon égo en a pris un coup ce jour-là !

Depuis, j’aime que les choses qui me soient dites soient claires, limpides, comme ça au moins, je suis sûre de ne pas mal interpréter… Car bien que j’aie évolué, je reste la reine du contresens ! J’ai donc pris l’habitude de dire les choses telles que je les vois, telles que je les sens, telles que je les vis… Et je m’attends à ce que mon interlocuteur en fasse de même, sauf que ce n’est pas ainsi que nous fonctionnons, dans notre société. Il faut enrober, induire plutôt que dire, à tel point que nombre d’entres nous fonctionne aussi de cette manière dans des sphères plus intimes (parents, amis, conjoint…)…

CA NE ME VA PAS DU TOUT A MOI !!!

Je comprends bien que le problème ne vient pas de l’extérieur, mais de moi et de moi seule… Mais comment faire ? Quand j’ai besoin de discuter de choses qui me paraissent simples, j’ai envie que l’autre me dise clairement son ressenti. Car, même si je peux lire sur un visage la contrariété, l’énervement, la tristesse, je n’en connais pas la cause, et ne la devine pas forcément… Alors souvent on me dit inquisitrice, on me dit qu’il n’est pas nécessaire de tout dire (ok, j’entends), mais je ne peux m’empêcher de penser que se masquer des choses dans ces sphères-là provoque un manque de communication, une frustration, une peur parfois aussi…

Alors, que faire ???



Inscrire l’avenir sur un bout de papier

Une page va se tourner dans ma vie, prochainement, une de ces pages qui pèsent lourd, qui assombrissent le quotidien et prennent de la place, une énergie considérable. Cette page, écrite comme le brouillon d’un mauvais film, me tourmente depuis quelques années. Depuis deux ans je tente vainement de la jeter, mais jusqu’à aujourd’hui rien à faire. Et puis, le destin qui s’en mêle (j’allais dire hasard, mais…) , à un moment où justement l’urgence s’en fait sentir, tout se dénoue, et bien que je ne le sente pas encore physiquement, puisque rien n’est encore réalisé concrêtement, je sens que le poids que je porte va s’alléger jusqu’à ne plus être.

Je vais laisser derrière moi cette erreur du passé, par une simple signature, et vais pouvoir investir pleinement, sereinement, l’avenir que j’ai entre les mains, celui que j’ai choisi récemment, regarder en avant et non plus en traînant ce boulet qui me rendait claudiquante.

J’avais envie, juste, de le partager avec vous… 



Vous avez dit répondeur ?

A écouter, tout simplement.

Vous avez dit répondeur ? dans Société mp3 repondeurcollege.mp3

 



Question de point de vue

Projeter… Projeter sur les autres ce que l’on ferait soi, c’est tellement facile, tellement humain… tellement… EGOISTE ?!!!

Oui, il est si simple de se dire : « Moi, j’aurais fait comme si ou comme ça ! », si simple de se le dire, si simple de le dire à d’autres, si simple d’omettre de le dire à son interlocuteur… Car ne pas être d’accord et l’assumer relève de la prise de risque : le risque de mettre l’autre en colère, de s’entendre dire qu’on ne comprend rien, que justement on n’est pas à sa place, etc, etc, etc…

Je crois qu’il faut changer de point de vue, en permanence, dès qu’on sent que l’autre fonctionne différemment. Cela peut être dans un cadre professionnel ou personnel, ça n’a aucune importance, ce qui est essentiel en fait, c’est de tenter de COMPRENDRE l’autre, ses choix, ses fragilités, ses doutes, ses certitudes…
C’est exactement ce qui se passe lorsqu’on parle du verre mi-plein, mi-vide… Le changement de point de vue permet une ouverture aux autres indéfinie, indéfinissable mais qui nous enrichit, nous pousse à réfréner nos pulsions de décider pour, nous font gagner en tolérance, nous embellit… Je crois.

N’oublions pas que si nous sommes tous des Hommes, nous sommes également tous différents et qu’il est donc légitime que nos opinions -et surtout nos priorités, nos décisions – le soient aussi. Prenons un paysage, plaçons nous tous face à lui et interrogeons-nous ? Voyons-nous tous la même chose ? Certainement pas ! Si nous devons le décrire chacun s’accordera à nommer le type de paysage, montagne enneigée, désert… Mais si l’on se questionne, d’aucuns auront remarqué le temps, les dégradés de couleurs, d’autres évoqueront les détails… Et nous auront tous raison !

Il en va de même -à mes yeux bien sûr- en ce qui concerne la pensée… Notre vécu intervient, nos réactions à différents stimuli varient invariablement (!) mais qui a raison ? Tout le monde, ou personne… Car lorsqu’il s’agit d’ajustement à l’autre, personne ne peut prétendre détenir LA vérité, puisque chacun détient SA vérité propre et inébranlable. Cela ne veut pas dire qu’il faut rester ancré sur ses positions, mais tenter de comprendre les motivations de l’autre peut nous permettre de changer de point de vue, et donc de s’ouvrir aux autres…

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Saint Valentin et tout le touintouin !!!

Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhh ! La Saint Valentin approche ! Avec son lot de pubs télé, radiophoniques, DVD, revues, etc……….. BEURK !

OPERATION COMMERCIALE !!!!!!!!!! Encore et encore !

Sans compter la désolation des coeurs solitaires qui n ‘ont qu’une envie : se terrer chez eux et ne plus sortir durant les 3 semaines (voire le mois) que dure le battage sur-médiatique !

BBBBBBBBBBBEEEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUUUUUUURRRRRRRRRRRRRRRRRKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK

Et vous voudriez, Messieurs (et Dames) les publicitaires, que j’apporte de l’eau à votre moulin ????????????? NON ! Non, parce que l’homme que j’aime n’a sûrement pas besoin que je lui fasse un cadeau en ce jour si… spécial (il paraît !). L’homme que j’aime, j’ai envie de lui faire un cadeau quand j’ai envie de lui faire un cadeau, l’homme que j’aime en soi n’a pas besoin de mes cadeaux mais de mon Amour, oui ! De mon écoute, oui ! De ma présence, oui ! Alors de vous ? Non !

Lundi, j’irai travailler, je rentrerai le soir et je serai avec lui, et cela suffira.

Coup de gueule du soir, espoir !!! Si nous arrêtions d’être complices avec notre société de sur-consommation, nous serions sans doute un peu plus heureux ! A mûrir…

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France Télécom, Orange et moi !

Je dois avoir une espèce de blocage avec ces deux sus-nommés, ou alors ce sont eux… En tout cas, à chaque fois que je les appelle (ce qui a être fréquent ces derniers temps), il y a quelque chose à relever.

La dernière en date, dont je ris encore aujourd’hui, remonte à quelques jours. J’appelle France Télécom pour changer un paramètre, qui me renvoie chez Orange, à qui j’explique ce que je souhaite lorsque mon interlocuteur me lâche : « Je peux vous mettre sur liste rouge ! »… C’est de là que part mon rire car ce que je ne vous ai précisé c’est que j’appelais le service client professionnel. Exerçant à mon compte, pouvez-vous me dire l’utilité d’être sur liste rouge ?! Le plus cocasse dans l’histoire est que cet employé est affecté au service des professionnels, j’imagine donc qu’il n’a pas souvent de demandes d’inscription à la liste rouge !!!

Enfin, cette fois, au moins, pas de problème mais un bon rire… Pour une fois que c’est le cas je ne vais pas me plaindre !!!



Le discours d’un roi, un film intelligent…

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Tout part d’un handicap : le bégaiement… Le bégaiement vu à travers la vie d’un roi, Georges VI, le père de l’actuelle Reine d’Angleterre Elizabeth II.
Au départ, le décor est planté : le discours que cet homme, alors Duc d’York, doit prononcer devant un public, et tout est là, le silence, les achoppements, la panique, la souffrance, la honte effroyable que l’on sent à travers le personnage (Colin Firth au passage absolument…royal !).

Si, tout au long du film, s’écrit le destin de ce futur roi, la trame de fond décrit l’intime, le combat d’un homme bègue contraint d’évoluer en public. La balance pudique des regards extérieurs, des moqueries incontournables, de la perte de confiance en soi, de l’humour aussi, beaucoup d’humour d’une finesse exquise, les supplices, le découragement parfois, l’envie de renoncer, et puis le destin qui ne laisse pas le choix.

Mais c’est aussi l’histoire d’une belle amitié, profonde, de deux hommes que rien ne pressentait à se rencontrer et qui va se développer, à travers ce handicap, cette amitié entre hommes dont j’ai déjà parlé ici et qui m’émeut, cette amitié franche qui parfois blesse mais qui est nécessaire, cette amitié tout en pudeur et qui accepte tout… Ainsi une scène en particulier a retenu mon attention à ce sujet, dans un décor magnifique sous un smog bien british, des mots dits et qui vont trop loin, l’un des deux qui s’arrête de marcher, qui s’arrête net, les larmes aux yeux (Geoffrey Rush, sublime) et la douleur des mots qu’il vient de se prendre en pleine face, regardant l’autre avancer, bouillant de colère… Larmes dans mes yeux aussi…

La séquence finale, toute en contraste (et que je ne développerai pas pour ceux d’entre vous qui souhaitent aller le voir), est tout aussi magnifique et émouvante.

Envie ce soir de saluer l’immense talent de Tom Hooper, qui a su donner à ce film une humanité sensible, tout en nous offrant un bon cours d’histoire.

A voir, absolument !