Je m’interroge…
Dans ma famille, côté santé, c’est plutôt « top secret »… On ne dit les choses que si elles sont sérieuses, une fois qu’on sait qu’elles sont sérieuses, ou alors on parle librement de la petite grippe qu’on a attrapée, mais on ne se prépare pas à l’éventualité de quelque chose de grave, on se met plutôt devant le fait accompli. Je me fais la réflexion en écrivant que nous fonctionnons ainsi pour tout, en fait, et pas seulement sur le plan médical…
Dans ma famille, depuis toujours, c’est maman qui fait les frais en terme de santé… Ainsi, lorsque j’avais 18 ans, elle a eu ce qu’il convient d’appeler une « longue maladie » et nous -les enfants-, ne l’avons su qu’en dernier recours, lorsque le diagnostic fut posé… Ce qui ne manqua pas de générer colère et angoisse de ne pas « tout savoir »… Cette angoisse reste présente puisque maman ne s’est pas arrêtée là sur le plan des soucis de santé…
Je m’interroge aujourd’hui sur mon propre comportement, ayant reproduit le même scénario ce jour… Car, ayant eu un examen médical bénin mais qui aurait pu mener à une intervention chirurgicale s’il y avait eu lieu, je n’ai informé aucun membre de ma famille, préférant attendre le verdict !
Me voilà donc malgré moi plongée au coeur même des reproches que j’ai pu formuler par le passé (et jusqu’à très récemment), reproduisant le schéma que je rejette…
Alors, la question qui se pose est « pourquoi » ?
Parce que l’on ne veut pas inquiéter les autres si ce n’est pas nécessaire, parce que -aussi- il peut être difficile de dire : « jai un souci, je ne sais pas ce dont il s’agit, ça peut être rien et ça peut être tout »… Parce qu’on les aime et qu’on veut les protéger …
Pour moi ce soir, c’est limpide… Et en même temps je suis consciente de l’inquiétude qu’un tel comportement peut induire par la suite, car comment faire confiance quand on a été « trompé » ?
La problématique est posée…
tu sais que les ami(e)s sont justement là pour pouvoir dire ce qu’on n’ose pas dire à sa famille… ou pour le dire au moins un fois avant, histoire de se préparer et se l’entendre dire soi-même, pour de vrai…
Eh oui… Je t’embrasse…
la question est: est-ce que tu « trompes » en ne disant rien? Quand tu ne sais pas encore si c’est grave ou pas?
Il me semble qu’on a envie d’épargner les soucis aux proches… il faut un certain courage pour garder ses soucis pour soi (du moins dans un premier temps…)
Tu n’as pas tort !!!…