Mettre de la distance (acte II)

Posté le 19 avril 2011

J’en parlais il y a peu, tout comme je poussais un coup de gueule il y a quelques jours sur les agressions gratuites.

Ce matin encore, je me suis faite agressée verbalement, sans raison et en toute injustice, par des gens qui n’ont pas compris ma position concernant le soin que j’apportais et la fin de ce soin. Dans ces cas-là, les gens sont capables de faire preuve d’une mauvaise foi surprenante, et d’enfoncer le clou avec des propos violents d’injustice.

Ce matin, seule dans mon cabinet, ces gens-là m’ont fait un mal de chien, un mal qui m’a mis les larmes aux yeux et donné envie de fuir, de ne plus pratiquer ce métier, tellement il y a une cassure entre mon implication professionnelle et la teneur de leur propos.

Je suis consciencieuse dans mon travail, je suis à l’écoute des plaintes et des susceptibilités diverses. Je ne suis pas parfaite, mais je fais du mieux que je peux, et quand, au lieu d’exprimer un désaccord, on me juge, je ne le prends pas bien, je mets la distance nécessaire sur l’instant, mais après, après, c’est terrible !

Mais là, aujourd’hui, après cette grande douleur qui s’est installée en moi, je ressens de la colère contre ces personnes, car ce sont ces personnes-là qui se veulent toutes puissantes, qui donnent des leçons alors même qu’elles ne sont pas compétentes dans mon domaine, qui pensent savoir mieux que moi ce que je dois faire… Pourquoi ont-elles besoin de moi alors ? Pourquoi demandent-elles inlassablement de l’aide à des professionnels qu’elles jugent incompétentes au bout de quelques mois (je suis la 4ème qu’ils épuisent) ? S’ils savent, alors qu’ils se débrouillent et qu’ils arrêtent de polluer, de ME polluer !

RAS-LE-BOL !

4 commentaires pour « Mettre de la distance (acte II) »

  1.  
    Alainx
    20 avril, 2011 | 16:21
     

    Je vois très bien le genre !… Enfin il me semble…
    Ces personnes-là sont souvent en grande souffrance et en détresse, alors elles tentent de s’en sortir par l’agressivité. Tirant sur tout ce qui bouge !
    Malheur à qui passe par là !

    Il te faut faire la part du feu…
    Ce n’est pas toi qui es en cause.
    C’est le signe de leur propre souffrance.

    Il n’empêche ! C’est à toi qu’on demande d’encaisser !
    Et moi j’admire ta capacité à tenir dans la tempête…

  2.  
    Françoise
    20 avril, 2011 | 22:06
     

    Je trouve qu’Alain a tout à fait raison dans ce qu’il dit, ce n’est pas toi la raison de leur colère, mais c’est toi qui « ramasse »… Cela me fait penser aux mères qui, parfois, se font elles aussi « ramasser » par leurs enfants, quand ceux-ci passent une mauvaise période.
    Tiens bon ma belle, mais prends soin de toi aussi :-)
    Je t’embrasse bien fort.

  3.  
    21 avril, 2011 | 20:37
     

    Oui, je sais que ces gens sont en souffrance, je le sais, je sais que je ne suis que la personne envers laquelle ils peuvent déverser de cette souffrance, parce que je suis là, un peu trop parfois peut-être, et que c’est ça sûrement qui les déçoit : je suis attentive et ils pensent que je vais faire des miracles. Mais je ne possède pas de baguette magique, ce n’est pas faute de le leur dire…
    Je tiens bon, oui, analyser les choses aide, même si ça n’efface pas les mots, ça atténue les maux…

    Merci à tous les deux pour votre soutien.

  4.  
    Suzame
    5 mai, 2011 | 13:01
     

    Je me rends compte que j’ai déposé sur l’article en dessous un commentaire qui en fait été destiné à celui-ci.

    Du coup j’ai écrit dans le commentaire en-dessous une réflexion sur le corps aussi.

    Il faut dire que je ne comprenais pas très bien les commentaires que je lisais par rapport au sujet de cet article-ci.

    Bon ben… c’est fait… tu feras le tri.

Laisser un commentaire