Je suis plutôt comblée par la vie en ce moment, et pourtant il y a ces choses qui me manquent… Des choses futiles ou plus profondes… J’attends un mail depuis une bonne semaine, un mail qui ne vient pas et qui me montrerait que je compte encore un peu… Que la distance et tous ces riens qui nous ont éloignées (pourquoi d’ailleurs ? Pour mieux se trouver, se retrouver, comme avant, quand on était ados, quand on se confiait tout sur un coin d’oreiller, dans les lumières ouatées de nos chambres mansardées ? Oui sans doute). J’attends l’homme de ma vie qui doit rentrer bientôt mais qui n’est pas là, j’attends de m’accomplir et je sais que je suis sur la bonne voie, mais toutes ces choses qui me manquent ne font que me montrer en ce moment toutes mes fragilités. Ce qui me permet d’avancer, me direz-vous. Certes ! C’est un premier pas… J’attends d’être moins débordée, de m’organiser en ce début d’année qui est différent, attendu mais juste différent…
J’attends ces moments rares où je parviens à me trouver suffisamment pour publier ici, j’attends de pouvoir apprendre le solfège et le piano, pour pouvoir avancer encore…
Et tout ça me rend triste et mélancolique… Sûrement est-ce la journée, la fatigue, et puis on a beau être plutôt bien dans sa vie, on a le droit aussi, à tous ces instants où la vie est plus grise…
Mais je vous entends déjà me dire d’arrêter d’attendre, de prendre mon destin en main et d’agir… Pas toujours simple d’agir, pas facile de prendre son téléphone et d’appeler quand on sait que le retour ne viendra pas, quand on a déjà essayé tant et tant de fois et que rien ne bouge, pas facile de se dégager du temps, d’en avoir l’énergie…
Voilà, ce qui me manque… Ce n’est pas grave, on en a tous, des choses qui nous manquent, ce sont mes choses à moi…
Voilà, je suis débordée… Alors juste une pensée et un passage rapide pour vous faire un coucou, vous dire que je n’arrive pas à faire les exercices que j’aimerais faire sur certains de vos blogs, ni même à vous lire correctement, vous dire que je ne parviens pas à écrire quoi que ce soit d’intéressant… A toussaint peut-être ?… (Avant, j’espère)…
Mais je ne vous oublie pas…
Avez-vous remarqué comme parfois certaines musiques sont ancrées en nous et font ressurgir des sentiments ressentis au moment où on les écoutait, alors ? Je suis en train de le constater à l’écoute de Snow Patrol, que je me suis passé en boucle en début d’année 2010. Je suis retombée sur le CD que j’avais oublié, et forcément je n’ai pu résister à l’envie d’entendre quelques unes de mes plages favorites…
Mais si l’état d’esprit du moment me revient là, en pleine figure, je mesure tout ce chemin que j’ai parcouru depuis… Depuis, il y a eu de violents orages dans ma vie, des torrents de larmes et de désespoir, des dérives qui m’ont entraînée si loin que j’ai failli partir et puis, et puis le chemin de cet autre que j’ai croisé et que je n’ai plus quitté depuis. Et puis aussi, un travail sur moi bien entamé et qu’il va falloir que je poursuive pour m’accomplir pleinement. Et puis, un jour, des cours de piano parce que j’en ai envie, tellement, depuis si longtemps…
Juste envie d’écrire ça pour redonner -je l’espère- de l’espoir à certaines personnes que je sais malheureuses à travers les blogs… et autour de moi.
S’accomplir…
Oh que oui, ça sent la rentrée… Je profite de mes dernières heures de vacances et demain, je m’y jette à nouveau… Psychologiquement, c’est toujours intéressant de voir ce qui se passe en une veille de rentrée : ce matin, je me suis réveillée beaucoup trop tôt pour un dernier jour de congé, mais bon, passons ! J’ai donc eu loisir à penser au lendemain, à cette reprise à la fois non souhaitée (parce que c’est quand même sympa, les vacances, d’autant que cette année elles ont été extrêmement riches humainement parlant) et attendue (parce que si pas de reprise pas de vacances…). Et puis, j’aime cette atmosphère de reprise, un peu comme quand, enfant, je savais que j’allais enfiler les nouveaux habits soigneusement achetés pour cette occasion, puis plus tard au collège toutes ces nouvelles fournitures choisies que l’on étrennait peu à peu… Aujourd’hui, pas de nouvelle tenue, pas de beaux cahiers à commencer, mais des nouvelles rééducations, de nouvelles personnes à découvrir et – pour les anciens patients- une nouvelle année qui démarre avec de nouveaux paramètres, une fatigue balayée et une motivation renouvelée… L’annonce certaine qu’on va faire du bon boulot !
Pour tous ceux qui demain ou dans les jours prochains, s’y replongent, je vous souhaite une belle et douce rentrée.
Cela a fait un an hier que j’ai commencé mon blog… Un an de mots tapés, parfois furieusement, parfois plus tempérés, toujours avec envie, parfois dans le doute ou la peur, souvent juste pour poser ici des réflexions. Une longue pause sans inspiration ces derniers temps, des mots qui me trottaient dans la tête mais une espèce de blocage qui faisait qu’ils ne s’articulaient pas les uns aux autres… un léger vent de panique et une grosse dose de frustration de ne plus y arriver… Et puis un jour, un élément déclencheur qui me permet de me relancer… Peut-être ce blog va-t-il prendre une orientation différente, moins personnelle, plus basée sur l’écriture… C’est la question que je me pose là, après avoir participé au marathon d’écriture d’AlainX et aux plumes d’Asphodèle… En tout cas, un an plus tard, je ne peux que vous remercier, tous, de faire vivre ce blog, de m’aider à avancer, de m’ouvrir certains horizons. La vie est riche et je ne cesse de l’explorer, et mes rencontres bloggesques (???!!!) me nourrissent autrement…
Il y a toujours dans la vie des mots que l’on tait, parce qu’on les hait, parce qu’on n’est pas prêt, parce qu’on se retient… Des mots liés à des moments mais des mots qui ne se suffisent pas, des mots trop lourds ou inutiles, des mots qui vont avec des gestes, des mots chargés d’intensité, des mots empreints ou empruntés, des mots gauches qui sont trop droits, des mots habiles mais qui deviennent maladroits si par erreur ils sortent…
Ce sont ces mots que l’on dirait un jour de grande impulsivité… des mots qui disent l’amour et l’agacement, la douleur ou la joie, des mots extrêmes, des « je t’aime moi non plus », des « non plus moi je t’aime », des mots à la vie à la mort… Des mots qu’il faudrait pouvoir dire, en fin de compte, des mots qui apaiseraient ou inquiéteraient, mais des mots au final qui assainiraient les silences… qui apaiseraient les consciences, qui éclaireraient nos sens…
Aïe aïe aïe, j’ai mal aux mots, j’ai mal aux idées, j’ai mal aux sujets… Je suis en panne sèche, je cale et je coule… Des tas de choses pourtant se bousculent en moi, des petits riens auréolés de douceurs ou de douleurs, mais je n’y parviens pas…
POURQUOI ?
Ben oui, pourquoi, c’est peut-être par là que je devrais commencer…
Vous me manquez, amis bloggeurs, amis lecteurs, je ne parviens plus à être si assidue dans mes lectures de vous, non plus…
Au fond de moi, un murmure de rébellion, une petite voix qui me dit que je vais revenir, bientôt, que je vais y parvenir… J’ESPERE… Dites moi que c’est vrai…
Des petites touches, des petits riens qui font que la vie, parfois, prend ce sens vrai, cette saveur onctueuse qui porte et apaise…
Un repas entre amis, une conversation légère, la preuve qu’on s’apporte à soi-même de quelque chose qu’on rêve de réaliser depuis longtemps, une musique qui nous parle et nous étonne, un sourire échangé, un bon film qui va rester en nous, avec ce qu’il a de tragique et de profond, un simple regard de l’homme qui nous aime, une nouvelle ni bonne ni mauvaise mais qui dessine un coin de page, un bouquin qui nous emporte, c’est là ces petits riens qui font un grand tout.
Ce soir, à l’instant même où j’écris, j’ai cette sensation d’être dans le temps, de ne pas en être la spectatrice pressée et oppressée, mais de le savourer… Parce que j’ai passé une belle soirée, parce que la musique qui défile là dans mes oreilles me parle et m’étonne, parce que c’est le moment où je peux capter tout ça…
Dans ces moments, je me dis que la vie est un vrai kaléidoscope… A nous d’en saisir les meilleures images !
Je suis dans des moments incertains, de ces moments qui laissent pensif, qui remettent en cause et qui font s’interroger sur ce que l’on est, sur comment l’on dit les choses, sur les coïncidences malheureuses qui peuvent attiser un feu naissant.
Je vais bien, je suis heureuse et solide à nouveau, je suis en train de me construire une vie nouvelle et prometteuse, une vie rêvée tant et tant de nuits que je n’y croyais plus… Et là voilà qui s’est pointée, sans bruit, sans mots, prenant le temps de me découvrir, de me sonder pour savoir où et comment venir à moi, m’envelopper dans sa douceur ouatée et me garder au creux de son confort.
Et pourtant, je vis des moments incertains, des moments où je ne sais plus ce que les autres pensent de moi, si les autres m’ont bien comprise, si certains coups de gueule ont bien été interprétés, si l’on m’évite pour de bonnes ou de mauvaises raisons… J’ai envie de dire, pour m’expliquer sûrement, que ces coups de gueule ne sont pas destinés à la personne en elle-même, mais expriment plus un désaccord, certes assez virulent, avec peut-être pas la manière ni la forme, mais dans le bien fondé de l’échange et la volonté de comprendre les positions de l’autre.
Heureusement, je vais bien, je suis heureuse et solide à nouveau.
Heureusement, je ne suis pas seule et j’ai auprès de moi une oreille merveilleuse.
Alors, toi qui sais ce que je veux dire, j’espère que tu entendras ces mots, j’espère qu’on pourra aller au bout de ces échanges, et pour le reste, c’est dommage, mais tant pis…
21 juin ! Il paraît que c’est l’été…
Si je l’avais oublié (et c’est le cas), j’ai eu ma piqûre de rappel cet après-midi ! Certes agréable, mais pas très efficace point de vue concentration.
Car je travaille en plein centre ville (même petit – je vois déjà sourire ceux qui me connaissent, à l’idée de ce que j’appelle un centre ville), sur la place principale.
Qui dit 21 juin dit jour de l’été dit fête de la musique… Et il m’a fallu un temps certain (enfin non, tiens, un certain temps, faut pas exagérer !) pour réaliser à quoi était destiné ce gros camion (poids lourd) qui venait de poser ses roues en plein milieu de la place, en tout début d’après-midi.
Puis… La lumière fût !!! (oula, je m’égare !!!)…
Puis… la musique fût : 16 h, je travaille (logique)… Quand les premiers accords de guitare sonne The Wall… Aïe, « The Wall », T-H-E W-H-A-L-L !!! : Immédiatement en moi les paroles se mettent en place : « We don’t need no education, we don’t need no force controll… »… Mon petit cerveau bouillonne, j’adore cette chanson, ses paroles, son sens alors… je m’échappe…
Je sens la musique en moi, je sens mes jambes qui commencent à remuer, je sens une frénétique envie de chanter qui monte en moi et est prêt d’exploser lorsque… je réalise que je suis dans mon cabinet, gentiment installée face à un petit patient qui est tout sourire d’entendre cette musique (c’est incongru quand même !!!).
Et là, je constate l’ineffable évidence : je présente ces troubles attentionnels que tant de parents et enseignants attribuent à leurs enfants !!! Alors, à demi honteuse, mais transportée par l’intensité de ce moment rare, je raccompagne en fin de séance l’enfant vers sa maman, avouant à demi mon manque de concentration…
Il paraît que faute avouée est à moitié pardonnée…
Et je finis ma journée tant bien que mal, dans des accords de guitare qui me plaisent, mais avec ce jour en moi : nous sommes le 21 juin, voilà l’été !
Que je souhaite doux et chaud à chacun d’entre vous …