Le marathon est terminé, je ne suis pas encore complètement dispo car je n’ai pas fini de lire et de découvrir tous les marathoniens… Alors je navigue entre là-bas et ici, entre ici et ailleurs…
Songeuse, depuis dimanche je songe, depuis une semaine je songe, je suis restée un peu là-bas, dans mes mots, dans leurs mots, dans ces moments intenses vécus pourtant via le net… Rien de physique donc, et d’ailleurs, « ils » en ont beaucoup parlé (les marathoniens), des amitiés via les blogs, des amitiés possibles dans la virtualité du net. Et d’ailleurs, je l’ai bien expérimenté, moi, ici, avec vos commentaires et vos présences régulières.
Alors oui, j’ai laissé un bout de moi dans cette découverte, dans cette expérience. A la fois satisfaite d’y avoir participé, et frustrée… Frustrée de ne pas toujours avoir eu l’inspiration qui me permettait de trouver les mots justes, frustrée de ne pas avoir été commentée peut-être autant que j’aurais voulu (mais bon, les quelques commentaires étaient forts, et puis je suis une éternelle insatisfaite !), frustrée de terminer, frustrée de quitter cet espace, frustrée de ne pas avoir eu assez de temps…
Satisfaite, parce que j’ai créé des choses jamais publiées jusque là, parce que je m’étais lancé le défi de tenter d’écrire un bout de fiction (ça faisait longtemps que je me demandais si j’allais savoir faire), et que j’y suis arrivée, et que sur ces publications j’étais plutôt fière de moi !
Donc, un marathon d’écriture, c’est-à-dire écrire pendant 3 h au minimum, c’est aller au bout de soi, toujours plus loin, plus en profondeur, c’est se tester et se découvrir… Et au final, ça fait du bien, car ça fait avancer…
Peut-être que je publierai ici deux ou trois de mes textes…
MERCI ALAIN…
Désolée, pas dispo en ce moment, la faute à Alain qui m’a convaincue de participer à son marathon (pour ceux qui ont envie il reste quelques jours, ça se trouve là : http://alainx3.blogspot.com/ ), et je vous assure qu’on se surprend soi-même !!!
Il y a des mots, des douceurs, des folies, des fictions et des témoignages, de la complicité, de la bienveillance, des mots échangés, des découvertes pleines de bonheur, du BONHEUR à l’état pur !!!
Alors oui, je vais revenir, bientôt, avec un long témoignage sur cette expérience…
La faute à Alain, mais grâce à Alain que je remercie de m’avoir permis cet espace (-temps)…
L’Amour est un roman dont les pages s’ébauchent sans qu’on le sache, et dont les lettres se forment une à une, mais à deux, toujours !…
Et moi, moi je suis fière de cet homme qui partage ma vie, fière de son côté déterminé et mature, fière de son écoute et de ses analyses, fière de sa disponibilité quand je lui parle et de ses piques quand il me taquine ou me remet gentiment à ma place, fière d’être à ses côtés quand on se balade dans la rue, fière de sa voix douce et chaude et que je commence à connaître mieux que personne (et que lui sans nul doute !), fière d’être celle qui a su attirer son attention et la garder, fière de moi pour ça aussi… Je suis fière de son côté combatif et de sa sensualité… Mais la fierté n’est qu’un sentiment qui ramène à son propre égo, alors je crois qu’au fond, ce que j’ai envie de dire, c’est que cet homme-là m’émeut depuis le début, que cette histoire pourrait ressembler à celle de Cendrillon et que Cendrillon, c’est moi ! (j’en entends déjà une dire : « cette salope de Cendrillon ! » Mais bon, j’assume et je me demande si cette dernière ne voit pas les choses différemment depuis peu ???!!!)… J’avais perdu ma chaussure de vair mais tellement plus encore, j’ai trouvé le prince, le château et ce qui va avec, de bon et de mauvais (car bien sûr les contes n’existent que dans les contes, je n’ai pas perdu la tête).
Bref, un hommage à TOI ce soir, mon Amour, pour qu’à travers tes doutes et tes remises en question tu aies cette certitude que moi, je suis là, à tes côtés, et que je compte bien y rester !
Je ne peux pas dire que je n’étais pas prévenue, et pourtant, comme à chaque fois qu’on vit quelque chose de différent, on a eu beau écouter les expériences des uns et des autres, il faut essuyer ses propres plâtres, aïe !
Mon fils 11 ans en avril prochain, CM2, fait ainsi ses premiers pas dans la hardiesse adolescente ! Et moi, moi je ne suis que la mère, donc AUCUN INTERET, je suis LA VIEILLE par excellence ! Mon fils, que je chéris, qui me préoccupe puisque j’en suis responsable, depuis quelques mois, s’essaie dans un nouveau style : la provoc !!! Envie de dire : « et M…. ! » Et en même temps : « Tant mieux ! »… Dans les bouquins, on parle du paradoxe des adolescents, on ne parle pas du paradoxe parental, de la mère qui perd ses repères à voir son enfant tester en permanence la résistance de ladite ! On ne dit pas qu’un parent peut être à la fois soulagé de cette intrépidité et en même temps décontenancé par tant d’aplomb !
Et puis ce qui est difficile, dans mon cas mais dans tant d’autres situations puisque « mon cas » est devenu d’une banalité… banale, c’est que son père est loin, qu’il le voit pour les moments cools, les week-ends, les vacances, donc forcément, j’ai en plus le mauvais rôle, celui du parent cadrant, qui impose -entre autres- les heures de coucher !
Et puis je suis une femme, au fond, je ne sais pas comment c’est, d’être à l’intérieur d’un corps mâle en devenir (parce qu’on peut bien lire autant de choses sur la question, tant qu’on n’a pas expérimenté la chose, on est bien mal placé pour avoir une idée !!!)…
Donc, mon fils grandit avec ces armes que je ne connais pas, qui me déstabilisent et me font mal, parfois… Ainsi ce soir, je le vois rire avec mon compagnon sur des sujets que j’aborde aussi avec lui, d’une manière plutôt humoristique, mais quand c’est moi, pas un sourire, alors qu’il se fend la poire avec mon ami ! Ce soir, il me renvoie à son père qui -LUI, on note – est cool alors que moi, franchement, y’a du boulot !
OK ! Ca fait partie du jeu, la provoc, la complicité entre mâles, l’enjeu des parents (après tout si tu ne voulais pas vivre ça fallait pas divorcer) !!! OK, je le savais, je m’y étais préparée, un peu, pas assez !!!Conclusion : aller, Rêva, courage, ça ne va pas durer plus d’une petite dizaine d’années, et puis après tu auras la petite soeur, alors faudrait t’y mettre, là !!!
OK OK !!! C’est décidé, je ne vais pas plier, je vais jouer au parent chiant pour te construire, mon fils… Un jour, j’espère, tu te rendras compte que je n’ai pas tort !!! Et que quoi que tu fasses, tu es mon enfant, et je t’aime !
Bella,
Si je devais t’écrire je tenterais de te dire tout ce que j’ai, là, sur le coeur…
Je te dirais que j’ai le coeur lourd de t’avoir entendue pleurer tout à l’heure sans être à tes côtés, je te dirais que j’aurais aimé trouver des mots pour te faire sourire et te réconforter un peu. Je te dirais que la vie est trop précieuse pour que tu n’écoutes pas ce que les médecins te disent, que tes patients t’attendront aussi longtemps qu’il le faudra et que ce n’est pas grave, ça. Je te dirais que tu es bien trop précieuse pour que tu ne prennes pas soin de toi, je te dirais que je suis là et que je ferai ce que je peux pour t’aider. Je te dirais que tu as des tas de choses à vivre encore et que ton amour des autres est trop grand, qu’il faut que tu arrêtes de t’oublier. Je te dirais encore que ton corps te parle et que tu te dois de l’écouter. Je te dirais que ce qui se passe me remue au plus profond de moi et que si je pouvais je prendrais sur moi tous tes maux. Je te dirais que lorsque j’ai su, hier, j’ai été bouleversée, parce que ce n’est pas possible pour moi, qu’il t’arrive quelque chose, à toi. En tout cas ce n’est pas une chose que j’avais intégrée et que ça a été violent. Je te dirais encore que tu es un pilier dans ma vie même si je ne te le montre pas assez. Voilà ma belle, j’avais juste envie que tu le saches. Je t’embrasse fort. Prends soin de toi. La vie est là, saisis-la !
Je viens de terminer l’excellent bouquin de science-fiction de Stephenie MEYER, Les âmes vagabondes. Roman subtil, abordant avec intelligence une invasion extraterrestre peu ordinaire… Moi qui ne suit pas très branchée SF en général, je me suis plongée et replongée encore et encore en haleine jusqu’à la dernière page… Le questionnement principal de ce livre est la dualité entre l’âme et le corps… Sont-ils dissociables, et si oui dans quelles limites… Je vous laisse le découvrir mais vous recommande vivement cette lecture.
Et puis, et puis, cette conversation drôle avec une Amie, il y a quelques jours, qui subitement nous dit : « quand je dors mon âme s’en va, je ne sais pas où, mais j’ai l’impression qu’elle quitte mon corps ! »(Heureusement son âme est raisonnable et la rejoint avant le réveil !)… Venant de cette Amie-là, rien de surprenant dans cette sortie spontanée et comique (je t’embrasse Bella)… Mais derrière ces mots, un questionnement, toujours le même : l’âme, c’est quoi ? Survit-elle après la mort, et comment… Je repense à ces 21 grammes que nous perdons tous au moment de mourir, ces 21 grammes que certains attribuent à l’âme, à l’esprit qui sort du corps…
Certes, nous avons une enveloppe corporelle que nous « habitons », que notre cerveau nous permet d’animer… Mais l’âme ! Ca ressemble à quoi une âme ???
Bon, je n’attends pas de réponse de votre part, bien sûr, cela touche à la croyance de chacun, à sa perception des choses, ça reste personnel…
Mais elle, elle sait, son âme fait la fête toutes les nuits en dehors de son corps !!! C’est fort, ça, quand même !!!
Je m’interroge…
Dans ma famille, côté santé, c’est plutôt « top secret »… On ne dit les choses que si elles sont sérieuses, une fois qu’on sait qu’elles sont sérieuses, ou alors on parle librement de la petite grippe qu’on a attrapée, mais on ne se prépare pas à l’éventualité de quelque chose de grave, on se met plutôt devant le fait accompli. Je me fais la réflexion en écrivant que nous fonctionnons ainsi pour tout, en fait, et pas seulement sur le plan médical…
Dans ma famille, depuis toujours, c’est maman qui fait les frais en terme de santé… Ainsi, lorsque j’avais 18 ans, elle a eu ce qu’il convient d’appeler une « longue maladie » et nous -les enfants-, ne l’avons su qu’en dernier recours, lorsque le diagnostic fut posé… Ce qui ne manqua pas de générer colère et angoisse de ne pas « tout savoir »… Cette angoisse reste présente puisque maman ne s’est pas arrêtée là sur le plan des soucis de santé…
Je m’interroge aujourd’hui sur mon propre comportement, ayant reproduit le même scénario ce jour… Car, ayant eu un examen médical bénin mais qui aurait pu mener à une intervention chirurgicale s’il y avait eu lieu, je n’ai informé aucun membre de ma famille, préférant attendre le verdict !
Me voilà donc malgré moi plongée au coeur même des reproches que j’ai pu formuler par le passé (et jusqu’à très récemment), reproduisant le schéma que je rejette…
Alors, la question qui se pose est « pourquoi » ?
Parce que l’on ne veut pas inquiéter les autres si ce n’est pas nécessaire, parce que -aussi- il peut être difficile de dire : « jai un souci, je ne sais pas ce dont il s’agit, ça peut être rien et ça peut être tout »… Parce qu’on les aime et qu’on veut les protéger …
Pour moi ce soir, c’est limpide… Et en même temps je suis consciente de l’inquiétude qu’un tel comportement peut induire par la suite, car comment faire confiance quand on a été « trompé » ?
La problématique est posée…
Comme il est difficile de dire les choses les plus simples, parfois !
Je suis d’une nature à aller au fond des choses, à avoir envie de recueillir le moindre petit indice, pour bien cerner mon interlocuteur, bien comprendre ce qu’il me dit, et parfois, me rassurer…
Quand j’étais enfant, puis ado, j’étais la reine des contresens, interprétant tout de travers et répondant -évidemment- à côté de la plaque. Je me souviens de cet effort héroïque en première, moi la grande timide qui avait dû passer des heures à potasser un devoir d’anglais, levant courageusement le doigt (c’était un jour plein de témérité, le seul peut-être de ma scolarité), pour lire ce que j’avais préparé. La prof me laisse faire, écoutant avec attention mon exposé jusqu’au moment où, fière de moi d’y être parvenue, au bout du bout, elle me regarde et me dit : « Rêva, tu as beaucoup travaillé mais tu n’as rien compris, ce n’était pas le sujet à traiter ! » !!!… CONTRESENS !!!!!!!! Cette prof a eu la sympathie d’être pédagogue, de ne pas me brusquer trop et pourtant … comme j’ai été déçue, comme mon égo en a pris un coup ce jour-là !
Depuis, j’aime que les choses qui me soient dites soient claires, limpides, comme ça au moins, je suis sûre de ne pas mal interpréter… Car bien que j’aie évolué, je reste la reine du contresens ! J’ai donc pris l’habitude de dire les choses telles que je les vois, telles que je les sens, telles que je les vis… Et je m’attends à ce que mon interlocuteur en fasse de même, sauf que ce n’est pas ainsi que nous fonctionnons, dans notre société. Il faut enrober, induire plutôt que dire, à tel point que nombre d’entres nous fonctionne aussi de cette manière dans des sphères plus intimes (parents, amis, conjoint…)…
CA NE ME VA PAS DU TOUT A MOI !!!
Je comprends bien que le problème ne vient pas de l’extérieur, mais de moi et de moi seule… Mais comment faire ? Quand j’ai besoin de discuter de choses qui me paraissent simples, j’ai envie que l’autre me dise clairement son ressenti. Car, même si je peux lire sur un visage la contrariété, l’énervement, la tristesse, je n’en connais pas la cause, et ne la devine pas forcément… Alors souvent on me dit inquisitrice, on me dit qu’il n’est pas nécessaire de tout dire (ok, j’entends), mais je ne peux m’empêcher de penser que se masquer des choses dans ces sphères-là provoque un manque de communication, une frustration, une peur parfois aussi…
Alors, que faire ???
Une page va se tourner dans ma vie, prochainement, une de ces pages qui pèsent lourd, qui assombrissent le quotidien et prennent de la place, une énergie considérable. Cette page, écrite comme le brouillon d’un mauvais film, me tourmente depuis quelques années. Depuis deux ans je tente vainement de la jeter, mais jusqu’à aujourd’hui rien à faire. Et puis, le destin qui s’en mêle (j’allais dire hasard, mais…) , à un moment où justement l’urgence s’en fait sentir, tout se dénoue, et bien que je ne le sente pas encore physiquement, puisque rien n’est encore réalisé concrêtement, je sens que le poids que je porte va s’alléger jusqu’à ne plus être.
Je vais laisser derrière moi cette erreur du passé, par une simple signature, et vais pouvoir investir pleinement, sereinement, l’avenir que j’ai entre les mains, celui que j’ai choisi récemment, regarder en avant et non plus en traînant ce boulet qui me rendait claudiquante.
J’avais envie, juste, de le partager avec vous…
Projeter… Projeter sur les autres ce que l’on ferait soi, c’est tellement facile, tellement humain… tellement… EGOISTE ?!!!
Oui, il est si simple de se dire : « Moi, j’aurais fait comme si ou comme ça ! », si simple de se le dire, si simple de le dire à d’autres, si simple d’omettre de le dire à son interlocuteur… Car ne pas être d’accord et l’assumer relève de la prise de risque : le risque de mettre l’autre en colère, de s’entendre dire qu’on ne comprend rien, que justement on n’est pas à sa place, etc, etc, etc…
Je crois qu’il faut changer de point de vue, en permanence, dès qu’on sent que l’autre fonctionne différemment. Cela peut être dans un cadre professionnel ou personnel, ça n’a aucune importance, ce qui est essentiel en fait, c’est de tenter de COMPRENDRE l’autre, ses choix, ses fragilités, ses doutes, ses certitudes…
C’est exactement ce qui se passe lorsqu’on parle du verre mi-plein, mi-vide… Le changement de point de vue permet une ouverture aux autres indéfinie, indéfinissable mais qui nous enrichit, nous pousse à réfréner nos pulsions de décider pour, nous font gagner en tolérance, nous embellit… Je crois.
N’oublions pas que si nous sommes tous des Hommes, nous sommes également tous différents et qu’il est donc légitime que nos opinions -et surtout nos priorités, nos décisions – le soient aussi. Prenons un paysage, plaçons nous tous face à lui et interrogeons-nous ? Voyons-nous tous la même chose ? Certainement pas ! Si nous devons le décrire chacun s’accordera à nommer le type de paysage, montagne enneigée, désert… Mais si l’on se questionne, d’aucuns auront remarqué le temps, les dégradés de couleurs, d’autres évoqueront les détails… Et nous auront tous raison !
Il en va de même -à mes yeux bien sûr- en ce qui concerne la pensée… Notre vécu intervient, nos réactions à différents stimuli varient invariablement (!) mais qui a raison ? Tout le monde, ou personne… Car lorsqu’il s’agit d’ajustement à l’autre, personne ne peut prétendre détenir LA vérité, puisque chacun détient SA vérité propre et inébranlable. Cela ne veut pas dire qu’il faut rester ancré sur ses positions, mais tenter de comprendre les motivations de l’autre peut nous permettre de changer de point de vue, et donc de s’ouvrir aux autres…