Revoilà les Plumes d’Asphodèle avec la lettre J. De quoi s’amuser un peu…
Et ma petite production !…
Jusant– jaspiner– juron – jubiler – jacquard – joyeuse – juke-box – jade – jalousie – jokari* – jour – justice – juvénile – jeudi – jouir – jalon – jamais – janotisme – jérémiade – jupe
Julia s’était installée dans un coin de ce petit bar chaleureux et parfait à l’atmosphère ouatée. Assise sur un improbable « fauteuil » confectionné maison - deux bouées de sauvetage en guise d’assise et de dossier, savamment molletonnées par des coussins tricotés dans un jacquard marine et blanc, entrelacés par des cordes elles-mêmes nouées suivant des talents marins qui lui restaient inaccessibles -, elle se laissait bercer par le jusant apaisant de l’océan. L’océan… Elle ne savait si elle le haïssait désormais ou s’il exerçait toujours la même fascination sur elle… Elle observa sur la plage ce couple de touristes et leurs enfants alternant des parties de jokari avec une insouciance juvénile qui l’avait quittée depuis déjà si longtemps… La vie – sa vie- en avait décidé ainsi… Mais elle avait échappé à la justice ! … Elle laissa échapper un juron sentant revenir en elle les affres irréfragables de la jalousie ! Julia était incapable de refouler ces sentiments quand parfois, ils la rattrapaient !
Ce jeudi-là Luc rentrait de voyage d’affaires, il ne lui avait jamais paru si lointain, si distant… Elle avait vainement espéré que cette séparation les rapprocherait, mais elle sentait au plus profond d’elle-même qu’il y avait cette femme, Paloma, qui s’était subitement immiscée entre eux, un jour, quel jour ? Quand précisément tout avait basculé ? A quel instant précis il avait commencé à lui parler d’elle, de manière récurrente, toujours très protecteur, toujours émerveillé, toujours préoccupé ? Elle ne savait pas, quand … Elle ne saurait jamais. Elle ne savait pas non plus à quel moment précis elle s’était douté de quelque chose… Etait-ce la redondance de ses propos à lui ? Ou bien le fait qu’il jubilait dès qu’il lui parlait d’elle ?
Il n’empêche qu’elle ne s’était pas trompée… Ce jeudi-là, en allant le chercher à l’aéroport, il lui avait effleuré distraitement les cheveux en guise de retrouvailles, rien en somme que de très convenu… Quand elle s’en était plainte – timidement-, il lui avait sèchement répondu : « Déjà des jérémiades !!! ». Paloma était là, belle et souriante, moqueuse et méprisante, dans sa jupe noire fendue à mi-cuisses, divine et terriblement sexy ! Julia s’était confondue en excuses, martyrisée et honteuse, infiniment blessée. Elle n’avait pu s’empêcher d’être traversée par cette image affreuse et lancinante de Paloma alanguie en train de jouir sous la pénétration amoureuse de son mari à elle !
Ils étaient rentrés à la maison, silencieux… Lui était ailleurs, ne lui demandant rien sur ces derniers jours, rien sur rien en somme, complètement désintéressé. Quand elle l’avait questionné sur son voyage, il lui avait sorti, ce janotisme impitoyable, inacceptable : « Je ne me suis jamais senti aussi bien que dans la villa de Paloma qui est magnifique !!! »… Il laissait donc le doute planer… Ce lâche, ce salaud… il lui avouait à demi-mot son infidélité… C’était insupportable et elle avait organisé l’assassinat ! La justice l’aurait condamnée si elle avait compris ce dont il s’agissait… Elle serait tombée pour meurtre avec préméditation et dissimulation de preuves… Mais elle avait été habile, elle avait soigneusement préparé cette…
Le juke-box se mit soudain en route, la ramenant brutalement à la réalité… Elle entendit cette chanson de Coldplay qui les unissait, Nathan et elle, elle le vit en train de jaspiner avec Fred, le patron du bar, elle vit briller à son doigt la pierre de jade incrustée dans l’or blanc de sa bague, elle se sentit joyeuse, il était son jalon, désormais.
Quand Olivia me tague… Ben je joue… comme je peux !!!
Quel est, pour vous, votre plus gros défaut ? J’aurais tendance à dire que si je savais quel est le plus gros je m’attaquerais à lui… Mais voilà, mon coeur balance : sensibilité extrême, impulsivité, ce sont les deux qui me viennent… J’en ai un tas d’autres, bien sûr, mais plus légers peut-être !!!
Que penseriez-vous d’une personne ayant vos traits de caractère ? Quelle chouette nana !!! Non, je ne sais pas, c’est difficile de dire objectivement ce qu’on penserait réellement de soi, c’est comme si on me demandait de sortir de mon âme et de m’observer objectivement… Je crois que certains côtés m’horripileraient (m’horripilent déjà) et d’autres me plairaient… Mais serais-je amie avec mon double ???
Avez-vous déjà connu un amour interdit ? Pas que je me souvienne.
Que voyez-vous dans votre avenir ? Aahh ! L’avenir ! En ce moment, je ne me projette pas… Je laisse venir... Et ce n’est pas désagréable !
De quoi est né votre dernier fou rire ? Le vrai gros dernier fou-rire que j’ai eu est très récent, mais je ne me rappelle pas le pourquoi… Il était très bon, en tout cas…
A mon tour donc de taguer… Je choisis Françoise , Suzame , Mindthegap , Ella et Manuel !!! A vous… Je vous embrasse…
Et voilà, je me suis lancée à nouveau, chez Olivia cette fois… Les mots imposés étaient les suivants :
réveil – calquer – mazarin – technique – tertre – châtaigne – douceur – cloaque – indifférence – cruellement – mère – tartine – pagode – virgule – hérisson – retour – laitue – exubérant – forêt – livre – vaporeux – immortels.
Inéluctable :
… Elle mit de côté les techniques architecturales de réalisation de la Grande Pagode…Celle qui devait toucher au plus près les bouddhistes lyonnais… Une pagode qui serait célébrée comme pouvait l’être la Grande Mosquée de Paris… Une reconnaissance de cet Art de vivre, en somme… Elle en était fière, Elle qui l’avait imaginée, dessinée, conçue, rêvée tant et tant de nuits… Elle allait se bâtir là où elle l’avait souhaité, en haut de la Montée des Canuts… Au sommet de la Croix Rousse… Pour Elle, c’était parfait… Un hommage en quelque sorte à la grandeur d’âme de ceux qui s’étaient battus, il y avait si longtemps, pour le monde ouvrier…
… Elle se concentra sur le mazarin qu’elle était en train de terminer, et qui viendrait clore le repas rapide et simple composé de laitue, tartine de chèvre, jambon cru, tomate confite… Parfait, ce mélange doux-amer des amandes aux agrumes ! Un clin d’œil complice à ses pensées…
Rien d’exubérant, mais était-ce nécessaire ? Elle jeta un œil sur le réveil sans âge, à l’ancienne, qui lui servait de pendule et nota qu’il lui restait une bonne heure avant… avant…
En aurait-elle le courage ?
Elle décida de s’accorder une pause, monter sur le tertre en lisière de la forêt avoisinante, profiter de l’air vaporeux et humide qui masquait la douceur colorée et vive de l’automne débutant… Et puis, oui, extirper de leurs bogues quelques châtaignes qu’elle ferait griller plus tard… Ce soir sans doute, en guise de réconfort… Ne pas les confondre, surtout, avec les pics d’un hérisson caché par un tapis de feuilles, comme cela lui était arrivé, il y avait deux ans maintenant… Calquer ses pensées nébuleuses sur le temps qui passait, lentement mais sûrement, sans trop appréhender mais en flippant quand même… Puis penser au retour, incontournable, martelé par les aiguilles inéluctables qui annonçaient le cloaque…
Elle sentit la virgule dans sa vie… Cet instant précis où Elle rebroussa chemin, Elle se rappela l’appel téléphonique de sa mère, qui lui annonça cette visite… Elle sentit qu’elle était encore du bon côté de cette virgule, dans cet espace incurvé et protecteur, qui retient, qui tire en arrière… Après, ce ne serait plus jamais pareil… Elle savait que dès qu’Elle serait rentrée, Elle passerait de l’autre côté de cette virgule, là où tout est à écrire, là où Elle ne pouvait savoir ce qui l’attendait… Là où existe la peur de l’inconnu, de l’indifférence qu’Elle allait lui manifester…
Elle la vit… celle qui l’avait tant de fois ignorée, blessée, cruellement parfois… Celle qui lui faisait croire qu’elle comptait, celle qui tentait de lui conter sa propre vie comme on ouvre un livre des frères Grimm… Celle qu’Elle allait laisser s’échapper, enfin, pour ne plus souffrir… Elle lui sourit, une boule au ventre, Elle lui parla, de tout et de rien, surtout de rien, Elle se conforta dans cette hypocrisie de parler sans discuter… Elle se haït pour ça, mais Elle savait qu’Elle n’avait pas le choix… Elle fit couler hors de sa bouche ces mots qu’Elle savait immortels, les mots qui signaient la FIN.
Suite et fin des plumes d’Asphodèle, avec ces mots : HÉSITER – HURLEMENT – HUMAIN – HÉLICOPTÈRE – HIRSUTE – HÉCATOMBE – HONNEUR – HONGROISE – HASCHISCH – HARMONIE – HUMBLE – HÉRISSON – HYPOTHÈSE – HUMILIATION – HANTER – HARIDELLE – HASARD – HYÉMAL (E) ou HIÉMAL(E) – HALO.
C’était humain ! Elle n’avait pas résisté à cette envie…
Elle s’était assise là, discrètement et légèrement en retrait pour mieux écouter les notes qui émanaient du vieux piano poussiéreux qu’il venait de retrouver. Le fauteuil dans lequel elle s’était enfoncée était sans âge et pourtant encore confortable, il avait cette odeur de vécu qui forçait le respect, et c’était tout en son honneur. Elle avait découvert, posé sur un de ses accoudoirs, Les paradis artificiels de Baudelaire, et avait entamé ce matin le « poème du haschisch », elle le poursuivrait tout à l’heure, après le piano… là, ce n’était pas le moment. Elle l’observait, lui, se familiariser avec cette partition qu’il avait jouée et rejouée, il y avait si longtemps, ils ne se connaissaient pas encore… Elle se sentait en parfaite harmonie avec lui, à ce moment précis de la journée. Le premier prélude de Bach auquel il s’était attaqué tombait sans hasard dans sa vie… Entre eux, depuis le début, tout n’était qu’évidence, une évidence déroutante qui lui donnait parfois envie de pousser des hurlements tant elle mesurait sa chance. Elle voulait rester humble dans son bonheur, comme le font ces grands voyageurs qui racontent leurs périples avec une simplicité sans égal. Elle se laissa emporter dans ses rêveries, profitant du halo de lumière qui pénétrait par les volets entrebâillés. Pourquoi n’avait-elle pas hésité quand il avait commencé à la courtiser, tel un gentleman, lâchant par petites touches épistolaires son inclinaison pour elle ? Avec lui, elle n’avait pas eu peur d’une ultime humiliation, et l’hypothèse d’un échec l’avait à peine effleurée. Il avait trouvé le chemin qu’il fallait se frayer pour faire tomber ses défenses, la ramener de son repli sur elle, glacée qu’elle était par l’hécatombe de sa vie comme le sont ces montagnes hyémales qui jamais ne dégèlent. Quand elle y songeait, elle voyait sa vie desséchée comme une haridelle, aussi hirsute qu’un hérisson et aussi tragique que la scène dans Platoon lorsque l’hélicoptère décolle, abandonnant Willem Dafoe à la mort. Mais il avait compris… il s’était approché d’elle à petits pas, comme dans ces danses hongroises où les pieds minuscules et fragiles des danseuses laissent penser que le temps se suspend. Elle s’était défendue un peu, au départ, restant sur la réserve. Peu à peu pourtant, elle avait saisi qu’avec lui, tout serait différent. Doucement, il l’avait encouragée sans la brusquer, lentement, patiemment, il s’était installé dans ses pensées, chacun de ses mots à lui prenant plus de place en elle, allant jusqu’à la hanter. Elle se souvint de cet instant précis qui lui permit de lâcher prise et de se laisser aller à lui. Cela faisait un an bientôt, elle n’avait jamais eu conscience aussi accrue de ce qu’était le bonheur, savourant chacun des gestes qu’il lui offrait, chacun de ses mots aussi. Et là, elle le regardait poser ses doigts avec précaution sur les touches noires et blanches, émue et vrillée par une émotion qui la bouleversait. Elle se dit que c’était lui, elle se dit qu’elle aimait, d’un amour sans égal, d’un amour qu’elle mènerait loin. Elle lui murmura « je t’aime », un de ces « je t’aime » que l’on dit douloureusement et qui font perler des larmes aux yeux… Il ne l’entendit pas mais ce n’était pas grave… Il savait.
Après une visite chez Suzame et Manuel, à mon tour de me lancer dans le défi d’Asphodèle… Au moins pour la lettre G…
Anna s’installa confortablement dans le bureau qu’elle s’était aménagé dans un coin de son garage, cette petite pièce cosy dans laquelle elle aimait se réfugier, c’est là qu’elle se sentait le mieux. La lumière filtrait par la petite fenêtre, tamisée par un léger voilage en lin. Dehors, les enfants gambadaient, déguisés en indiens, ils tournaient autour de leur tipi en imitant des chevaux au galop. Leur excitation confondue avait fait taire les grillons qui grésillaient en chœur en début d’après midi ; Poupi en revanche, le jeune labrador acheté récemment, s’en donnait à cœur joie et multipliait les galipettes autour des enfants. Ce soir, elle serait sollicitée pour leur raconter une histoire sous la tente, à la lumière des bougies placées dans les giraumons (qu’ils avaient patiemment creusés et nettoyés puis piqués de clous de girofle pour dessiner la tête et les yeux -comme on plante des cailloux dans la tête d’un bonhomme de neige-), et qui projetaient une lumière chaude et vacillante. Tom, son compagnon, débattait de « roque », de « prise en passant », de « gambits » divers et variés, de stratégies avec un de ses amis, en dégustant des petits fours qu’elle avait préparés ce matin, les sachant aussi gourmands l’un que l’autre… Tous deux étaient des passionnés d’échecs et pouvaient passer des après-midi entiers à faire et refaire des parties. Anna avait donc le temps, elle alluma son ordinateur portable et fouilla dans ses dossiers qu’elle laissa défiler de « a » à « g »… et cliqua sur celui intitulé « généa.doc », situé entre « gallinacé.doc » (Tom étant ornithologue, ce genre de fichier peu commun l’était à la maison) et « Grèce.doc » (lieu de leurs dernières vacances)… L’arbre généalogique apparût, magnifiquement déployé. Elle avait choisi la police garamond pour la petitesse des caractères et la sobriété de leur forme. L’arbre ainsi étalé lui faisait penser au vieux chêne qui trônait dans le jardin, dont les branches en automne s’alourdissaient de glands, comme son arbre s’emplissait de noms. La veille, elle s’était penchée sur un aïeul pour le moins grotesque, qui avait eu son moment de gloriole en sauvant de l’eau une vache un jour de crue… Il n’avait cessé de s’en vanter jusque sur son lit de mort, aurait-il sauvé vie humaine que ce n’eût pas été plus gratifiant ! Il racontait cette histoire à qui voulait l’entendre, dans un galimatias aviné…
Anna sourit à cette évocation, il est de ces ancêtres que l’on préfèrerait ignorer être de nos familles… Elle savait qu’aujourd’hui, ce qu’elle allait apprendre sur son arrière-arrière-arrière grand-père allait la subjuguer. Car Antonin –c’était son nom- avait laissé à titre posthume un carnet de notes qu’elle avait retrouvé dans une vieille malle chez ses parents. Elle en avait immédiatement pris possession et s’était jusqu’alors contentée d’y jeter un bref coup d’œil, attendant patiemment et sans gémir le bon moment pour s’y plonger avidement. Il était là, enfin ! Elle ouvrit la première page et détailla le portrait qu’elle avait sous les yeux : l’homme était d’un gabarit imposant, vêtu d’une chemise épaisse et d’un pantalon en grosse toile, il portait des godillots qui semblaient pouvoir l’emmener partout où il le souhaiterait. Anna lui supposait la voix grave malgré la douceur qu’elle imaginait émaner de lui. Elle lut : « 21 novembre 1831, le givre est partout, les eaux du Rhône et de la Saône sont gelées. Je rentre à l’atelier, fourbu mais plein d’espoir. Autour de moi, les métiers à tisser sont silencieux, tous les compagnons se battent avec moi pour la survie de ce que nous sommes, de fiers et redoutables canuts. Au matin, le peuple enfin s’est rassemblé, nous nous sommes regroupés rue des Capucins pour lutter contre tous ces soyeux qui nous exploitent chaque jour un peu plus, ces lâches qui nous envoient la police plutôt que de nous affronter. Aujourd’hui, l’espoir est là, la lutte est rude… Nous allons gagner, il le faut ! ». Sur la page suivante, Anna put lire une écriture plus irrégulière : « 23 novembre 1831 : nous sommes les maîtres ! Nous avons vaincu ces pleutres, nous avons délivré nos frères emprisonnés, lâchement abandonnés derrière leurs grilles dans leurs cellules obscures. Ils ont fui, les lâches, ils ont eu peur de nous, de nos gones téméraires et de nos outils – pauvres armes-, de notre nombre… Ah ! Comme il est bon de voir leurs gueules béantes d’horreur comme celles de nos gargouilles ! Nous avons honoré notre drapeau noir, notre devise : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant »… ». Anna reposa le carnet, songeuse… Elle pensa à cette page qui se tourna après la révolte des canuts, à leur courage, aux morts sacrifiés pour une cause juste, à l’influence de cette révolte dans le monde, à la politique sociale qui en découla. Un de ses ancêtres y avait participé, elle en était fière. Elle inséra quelques notes en lien avec le nom d’Antonin sur son bel arbre. La suite, elle la lirait demain…
Je dois avoir une espèce de blocage avec ces deux sus-nommés, ou alors ce sont eux… En tout cas, à chaque fois que je les appelle (ce qui a être fréquent ces derniers temps), il y a quelque chose à relever.
La dernière en date, dont je ris encore aujourd’hui, remonte à quelques jours. J’appelle France Télécom pour changer un paramètre, qui me renvoie chez Orange, à qui j’explique ce que je souhaite lorsque mon interlocuteur me lâche : « Je peux vous mettre sur liste rouge ! »… C’est de là que part mon rire car ce que je ne vous ai précisé c’est que j’appelais le service client professionnel. Exerçant à mon compte, pouvez-vous me dire l’utilité d’être sur liste rouge ?! Le plus cocasse dans l’histoire est que cet employé est affecté au service des professionnels, j’imagine donc qu’il n’a pas souvent de demandes d’inscription à la liste rouge !!!
Enfin, cette fois, au moins, pas de problème mais un bon rire… Pour une fois que c’est le cas je ne vais pas me plaindre !!!
« L’attente est la tente latente de l’aboutissement… »
Je n’ai pas osé rajouter « la tante » mais j’imagine que certains d’entre vous y auraient pensé…
A vous !!!
Je vous ai déjà parlé de cette amie qui a le chic pour déformer des expressions… Je raccroche d’avec cette amie qui me dit : « J’ai une phrase qui devrait te plaire… », et elle me dit :
« Un jour j’irai vivre en théorie parce qu’en théorie tout se passe bien « ! Ben ça alors ! Pas faux quand même… Mais au fait, c’est où la théorie ???
Du coup, je lui pique cette expression (avec son aimable autorisation, pas vrai Bella ?) pour vous la faire partager…
Mais au fait, ma belle, tu n’as pas confondu avec Laponie, ou paradis, parce qu’avec toi, on sait jamais ?!!!!!!!… Mais non, je te taquine… Merci pour ta productivité, je t’embrasse !
Parfois, en manque d’inspiration, ou peut-être en manque d’inspiration dans ma vie, je me dis que je ne vais pas poursuivre le blog… Et puis vient un sujet, un commentaire, un petit rien qui me fait réagir et me pousse à continuer, à ne pas me séparer de vous, mes lecteurs fidèles et/ou mes lecteurs insoupçonnés que je ne connais que par le biais de données statistiques… Je crois que vous me manqueriez trop, si un jour je vous tirais mon chapeau…
Alors un petit hommage simple pour vous remercier tout simplement d’être un de mes moteurs…
Une réflexion non encore aboutie qui me travaille, le hasard, le destin… Je suis en retard et j’attrape un gilet « par hasard » dans mon armoire… Est-ce vraiment par hasard ou vais-je plutôt prendre inconsciemment celui qui ira pile avec mon humeur du jour ? Depuis quelque temps, depuis qu’on me l’a dit, je réfléchis effectivement à cette notion de hasard qui, paraît-il, n’existe pas…
Je cherche alors des citations sur le hasard et voici ce que je trouve, parmi d’autres :
« Hasard dit-on. Mais le hasard nous ressemble. La véritable humilité, c’est d’abord la décence. » (Georges BERNANOS).
« Il n’y a point de hasard. » (Voltaire).
« Ce que nous appelons le hasard n’est que notre incapacité à comprendre un degré d’ordre supérieur. » (Jean Guitton).
Voltaire aurait donc tout compris ! Bernanos est pertinent et m’éclaire, Guitton et tant d’autres ramènent le hasard à DIeu, ce que je ne peux entendre…
Il me faut me pencher sur le destin, donc :
« Nous ne choisissons point. Notre destin choisit. Et la sagesse est de nous montrer dignes de son choix, quel qu’il soit. » (Romain Rolland).
« Nous croyons conduire le destin, mais c’est lui qui nous mène. » (Diderot).
« Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin. (Jung).
Diderot rejoint Voltaire dans ses lumières ! Rolland et Bernanos se fixent sur le parallèle, et Jung en tant que psy me laisse entrevoir, enfin, l’ouverture !
Il n’existerait pas de hasard, et ce que nous nommons hasard serait en fait une forme de notre inconscient… C’est aujourd’hui ce que je pense…
Le destin, ce truc indéfinissable qu’on confond avec le hasard, qui vient de l’extérieur et qu’on sait nommer… Jung l’explique comme ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même… mais qu’on finira par découvrir, d’une manière inéluctable… parce que, je pense que, justement, tous nos agissements sont réglés par notre conscience et notre inconscient… C’est en cela que le hasard n’existe pas… Tout ce que nous disons relève de ce que nous sommes, même si nous n’en avons pas conscience… Et ce que nous disons hasard n’est en fait que le côté mystérieux de notre inconscient qui reste inexplicable… Nous nous forgeons notre destin par nos agissements, nos dires, nos émotions… Mais dans cette construction, nous ne maîtrisons pas tout… Certains expliqueront cette partie mystérieuse par la présence de Dieu, moi, je préfère l’attribuer à des choses moins métaphysiques et plus psychologiques… Comme nous le savons, l’inconnu fait peur et bien souvent l’homme a besoin de se rassurer en se créant des raisons d’être… Mais si sa raison d’être était de se connaître, au fond, alors il pourrait savoir d’où il part et où il va…
Oui, au final, écrire cela m’apporte cette réponse (en attendant de lire Freud là-dessus) que le hasard n’existe pas, et que c’est à nous de mener notre destin !