Je viens d’achever le livre de Katarina Mazetti qui parle… d’amour ! (Ben oui, encore !!!). C’est une amie qui me l’a conseillé, cette même amie qui, un jour où l’on parlait d’amour, m’a dit : « l’amour, ça ne suffit pas ! ». Je m’étais gardée à l’époque de creuser ce qu’elle voulait dire, ce n’était pas pour moi le moment, je navigais déjà sur des eaux plus que tumultueuses de ce côté-ci… Mais pas prête encore à regarder la réalité en face !
Donc, Le mec de la tombe d’à côté, c’est l’histoire d’un mec (ah mince c’est encore pas de moi cette formule !), d’un mec et d’une nana… qui se rencontrent dans un cimetière (au moins, ça c’est original !). Amour passion, amour dévorant mais amour qui ne suffit pas ! Car se pose l’éternel problème de classe sociale, de choc culturel qui se campe au centre de cet amour comme un boulet que l’on tente d’ignorer…
Je n’en dis pas plus, un chouette bouquin qui finit de me donner la réponse sur : « aimer, ça ne suffit pas ! »…
Un jour, une amie me met d’autorité un bouquin entre les mains en me disant : « Il faut que tu lises ce livre, il me fait penser à toi ! »… Je jette un oeil sur la couverture, il s’agit de Les Déferlantes, de Claudie GALLAY.
Le titre me plaît, je ne tarde pas à y entrer et à avoir du mal à le laisser… Ce livre parle de douleur, de tranches de vie, d’une vie rude et implacable, de tourments, de deuil, d’amour, d’espoir, les mots y sont francs, implacables, ils glacent parfois et emportent le lecteur… Et puis il y a ce paysage en pleine harmonie avec l’histoire, les falaises, les terres ventées et lavées par les déferlantes, on sent le froid s’immiscer en nous les soirs de tempête, on est transportés là-bas, au bout de ce monde que d’aucuns qualifieraient d’hostile et qui me parle à moi, par son côté sauvage, son côté abrupt et vrai… Le vent, les vagues, l’océan, l’infini… S’est pas trompée, mon amie !!!
Je vous le recommande, ce livre est à lire, absolument !
Au top one de mes lectures 2010, L’Elégance du Hérisson, qui me touche par la tournure de ses phrases, la pureté (au sens noble du terme) de ses pensées, la justesse de ses propos… Ainsi Muriel BARBERY maîtrise ce style que je lui envie, maniant avec finesse tournures de phrases, subtilités grammaticales et sémantiques…
Je ne peux m’empêcher de publier un de ces merveilleux passages, mais le choix est cornélien…
» … Et je constate l’impensable : pour la première fois de ma vie, je me suis fait un ami.
Alors, pluie d’été [...]
Savez-vous ce que c’est une pluie d’été ?
D’abord la beauté pure crevant le ciel d’été, cette crainte respectueuse qui s’empare du coeur, se sentir si dérisoire au centre même du sublime, si fragile et si gonflé de la majesté des choses, sidéré, happé, ravi par la mugnificence du monde.
Ensuite, arpenter un couloir et, soudain, pénétrer une chambre de lumière. Autre dimension, certitudes justes nées. Le corps n’est plus une gangue, l’esprit habite les nuages, la puissance de l’eau est sienne, des jours heureux s’annoncent, dans une nouvelle naissance.
Puis, comme les pleurs, parfois, lorsqu’ils sont ronds, forts et solidaires, laissent derrière eux une longue plage lavée de discorde, la pluie, l’été, balayant la poussière immobile, fait à l’âme des êtres comme une respiration sans fin.
Ainsi, certaines pluies d’été s’ancrent en nous comme un nouveau coeur qui bat à l’unisson de l’autre. «
Que dire de plus ?… A lire et à relire, sans retenue aucune…