Douceur floconneuse,
Trompeuse,
Par tes atours d’aguicheuse,
Tu me rends vaporeuse…
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Soupir plombé,
Sous ton toit enneigé,
Je prends des années,
Ensorcelée…
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Tes doigts de cristal,
Au reflet abyssal,
Me donnent le signal,
Fatal…
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Ornées de douces lumières,
Tes formes prises dans l’hiver,
En mon âme sans frontière,
Je me libère…
Traces éparses sans préface,
Je fais la grimace,
Traces vivaces qui me menacent,
Je crée ma carapace…
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Besoin d’espace
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Griffures obscures à mon allure,
Je suis en pâture,
Griffures impures sur mon armure,
Je perçois la fêlure…
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Besoin de fermeture
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Silence potence sur mon errance,
Je lis mon imprudence,
Silence intense sur ma démence,
Je tais mon inconscience…
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Besoin de distance
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Je change de tessiture,
Racle les moisissures,
Nettoie les salissures,
Dans l’acide d’un sulfure…
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Besoin de renaissance
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Prendre le temps,
T’attendre au tournant,
Vivre au présent,
Arracher mes pansements…
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Franchir un cap,
Surmonter les étapes,
Conserver des soupapes,
Pulvériser nos chapes…
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Renaître,
Te reconnaître,
De ta force me repaître,
Eloigner les « peut-être »…
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Ecouter les silences,
Entendre tes absences,
Pouvoir te faire confiance,
Apaiser tes souffrances…
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Lâcher prise,
Adorer ton emprise,
La prendre comme balise,
Faire fondre la banquise…
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Tu me manques…
Les feuilles au dehors s’agitent sous une brise légère,
Le froid de l’automne s’installe dans l’atmosphère,
Ca et là, déjà, des volutes de fumées,
S’ égarent posément, fuyant des cheminées,
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Je cueille au passage ton coeur en bandoulière,
Cet instant, hors du temps, n’a rien d’une chimère,
Tes silences m’évoquent ta sensibilité,
Dans tes yeux embrumés point ta fragilité,
…………
Tu brises mes défenses par tes élans sincères,
Je me plie, en confiance, me revoici légère,
Tu es le renouveau, tu es ma certitude,
Celui que j’attendais : tu es ma plénitude,
…………
Alors nous avançons, sans regard en arrière,
Abandonnant enfin nos deux coeurs en jachère,
Nos mots se reconnaissent et nos deux mains s’enlacent,
Nous savons désormais, que nous chassons l’impasse,
…………
Je me tourne vers toi dans ce rai de lumière,
Tu acquiesces sans voix, ce n’est pas éphémère…