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Archive pour la catégorie « Un air de famille »

Tous ces gens qui haïssent et qui jugent.

Pour l’avoir vécu récemment, et parce que nous savons tous que ça existe, certaines personnes sur cette terre n’ont d’autre but que de cracher leur bile sur qui se dresse sur leur route. Tout est pour elles prétexte à critiquer, à juger, à tenter d’atteindre les autres gratuitement, mettant en cause ce qu’ils sont sans même tenter de les connaître, un jugement sans fond en quelque sorte.

Ces gens-là m’interpellent toujours, car ce qu’ils m’évoquent, c’est un mal-être intérieur qui déborde sur l’extérieur, qui s’empare d’eux et les mène malgré eux à être désagréables, à se faire rejeter ou insulter. Pourquoi font-ils ça ? Pour des raisons qui leur sont propres et sont aussi valables que tous les poids que nous portons dans nos vies, blocages divers, peurs variées, expériences mal vécues et mal digérées… Ce qui me semble certain, c’est que leurs provocations résonnent comme un appel au secours, appel qui bien souvent n’obtient réponse puisque – c’est humain – la manière de faire ne donne pas envie de s’attarder sur leur cas. Mais c’est un fait, ces individus portent en eux une souffrance, ils ne peuvent que haïr et juger, pour se croire plus forts… Alors, personnellement, je les plains !



Prendre le temps

De nos jours, nous ne savons plus prendre le temps… La société nous conditionne pour que nous soyons toujours « timés », « surbookés », voire « overbookés »… Le matin, lever avec petit dej’ rapide (nous ne prenons plus le temps de nous poser, jonglons entre le café et les préparatifs de la journée), oeil traînant sur l’horloge (de quoi nous rendre strabiques divergents, mais divergents nous le sommes puisque nous devenons de plus en plus multitâches !)… Puis la course pour emmener les enfants à l’école, être à l’heure au travail, emmener la voiture chez le garagiste en trouvant le moyen de faire un crochet chez le dentiste, etc… Nous rentrons sur les nerfs,usés par tant de pression, mais ce n’est pas fini : il faut enchaîner sur les devoirs, la bouffe, les corvées ménagères…

OUF ! L’heure du calme arrive, tardivement, mais nous trouve tellement éreintés que nous n’en profitons pas… Pas pleinement !

Le problème, c’est que nous sommes tellement dans ce rythme effréné que nous ne savons plus prendre le temps : nous nous créons des obligations, des contraintes horaires, et cela retentit, invariablement, sur notre psychisme. Ainsi, si dans notre vie nous rencontrons une difficulté passagère, nous allons vouloir en trouver la solution, quasi-immédiatement. Et nos proches ont beau nous dire que justement, pour ça, il y a le temps, que rien ne presse car rien n’est urgent, nous allons nous escrimer à vouloir résoudre ce souci, parce qu’il FAUT aller vite ! Nous finissons ainsi de nous stresser pour des petits riens qui se résolveraient d’eux-mêmes (j’en suis certaine), si nous ne leur accordions pas plus d’importance qu’ils en ont ! Je crois de surcroît que l’arrivée des communications multimédias renforce cette pression, car au moindre questionnement, nous nous ruons sur les moteurs de recherche pour trouver les réponses qui, parfois, souvent, se trouvent en nous : il suffirait juste de s’accorder du temps, de laisser couler et de lâcher prise, pour que les nuages gris se dispersent.

Alors, moi,  je le dis : et si nous nous déconditionnions ??? Et si , tout simplement, on laissait le temps au temps ?…



Ex-caetera…

Inspiration subite à la lecture d’un com de l’Etre…

Les « ex »… Beurk ! Comme je déteste la formule ! Combien de fois ai-je entendu « j’ai croisé mon « ex »", « je me suis pris la tête avec mon « ex »"… Ce qui me vient instantanément quand j’entends ça, c’est qu’il fût un temps où l’ »ex » en question avait un prénom, voire un petit surnom (ridicule parfois, pas vrai ? :  »mon chou », « mon bébé », et j’en passe…)…

Certes, vient ce temps où l’amour se disperse dans des vortex insoupçonnés, et si par hasard nous subissons l’éloignement définitif, la pilule est amère, on l’a mauvaise ! On souffre, on pleure, on se dit que plus jamais on ne retrouvera ça, on aime et on hait, même syndome paraît-il !!!

Alors, qu’en est-il de nos « ex » ? Je crois qu’il existe différentes « espèces » d’ »ex » !

 Je m’explique :

1 – Il y a l’ »ex » que l’on épouse parce qu’on pense que jamais plus on ne rencontrera homme qui nous conviendra mieux, sauf que peu à peu les liens se distendent, la réalité s’impose dans toute sa grandeur, on réalise, au final, que le prince charmant ressemble à celui de Téléphone (écouter http://www.youtube.com/watch?v=jmvt4B8rK2U, groupe adoré… de ma jeunesse, mais oui, qu’il est bon !!!)…

2 – Et puis l’ »ex » qui dure un peu et qui vous plaque un beau matin, pour des raisons plus ou moins valables, on s’en fiche, on souffre !

3 – Reste l’ »ex » que l’on fout dehors un beau matin de décembre parce que ça va hein ! Je t’ai trop vu !!! T’es nul partout et ça fait déjà trop longtemps que je te supporte…

Reprenons :

- Dans le cas de « 1″, bien souvent il est le père de nos enfants, il mérite donc de conserver son prénom (mais non, pas le surnom débile (ou non ! ), faut pas pousser ! ). Cet homme, il a compté c’est sûr, c’est en lui que l’on a cru et en lui que nous avons posé nos espoirs les plus fous… Alors on l’observe, on le regarde avancer dans sa vie sans nous… Il va ou non commettre encore les mêmes erreurs, avec le même genre de personne que ce que nous sommes… C’est difficile de s’éloigner de ce qui nous attire, pour des raisons semi-conscientes ! Parfois, si on a gardé de bonnes relations, on va s’amuser à le faire parler, à savoir ce qu’il vit, à analyser… Ce qui nous intéresse, au fond, c’est « qui » va nous remplacer ! Avec un peu de chance, et puis de destin (!), on va bien s’entendre avec l’ »actuelle », parce que quand même, y’a comme un fond qui nous ressemble, tout ne peut être différent !!!!!!!!!!!! Et alors, on est heureuse pour lui, il a trouvé quelqu’un de « bien » ! C’est sûr !!!!

- Dans le cas de « 2″, il faut le temps de digérer l’échec, au départ on reste proches et puis un jour, on s’aperçoit qu’on a tourné cette page-là aussi, qu’on n’a plus envie de lui parler, on sait ce qu’il nous a apporté, on sait aussi ce qui nous nuit ou ne nous convient pas… On ne le déteste pas puisqu’il n’a jamais voulu nous faire de mal, mais on n’a plus envie, c’est tout !

- « 3″… « 3″ est celui qui mérite d’être taxé d’ »ex »… « 3″, on n’en peut plus, il nous a gavé de ce qu’il était, on s’est interrogé sur le bon moment pour le bouter hors de chez nous, hors de notre vie, et le jour où, enfin, l’occasion se présente, on la saisit, on s’en empare… Et là, BONHEUR ! Pas une once de douleur, pas un soupçon de regret… Le soulagement est là, intense !!! Alors s’il s’avise à nous faire signe, on s’ingénue à ne pas avoir eu le message, à répondre au plus vite… Bref, cet « ex »-là, nous le savons, n’a été qu’un leurre, un pansement…

Ce qui est instructif, lorsqu’on a vécu un peu, c’est de s’interroger à chaque fois sur « qui » l’on veut dans notre vie, sur « comment » serait notre idéal….

Et le côté magique de l’histoire, c’est qu’à pointer l’idéal, on pense qu’il n’existe pas, et soudain, il apparaît, presqu’irréel mais bien humain, à ce moment fou où on ne l’attend plus… Alors, on se dit : « j’ai trouvé enfin mon ex-calibur » ! Celui qui a l’épée sacrée qui va enfin nous permettre d’être et de lâcher ! (Bon sans commentaire pour le final  c’est du n’importe quoi, je sais !!! Quoi que…, et puis si on peut plus se marrer !…).

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Savoir dire non

Il y a quelques années nous avions créé un groupe d’analyse de la pratique supervisé par une psy (notre psy)… Lors de ces groupes nous devions convenir d’un sujet, que nous développions d’abord ensemble, puis une à une devant notre thérapeute, pour au final mettre en commun les dires de chacune. Un soir, donc, (car ces séances avaient lieu de 20h à 22h – en soirée, on s’invite plus facilement à la confidence – …) nous voilà parties sur « Comment dire NON ! » ! Le débat a vite viré au « Savoir dire NON ! » (car comment dire si l’on ne sait pas ?)…

Soirée surprenante s’il en est… Nous étions un groupe de 5 collègues-amies (nous nous connaissions depuis peu mais l’entente fût immédiate), 4 orthophonistes et une orthoptiste (que j’embrasse au passage, vous vous rappelez les filles ?). Cinq nanas, chacune très différentes mais avec ce point commun qui nous lie toutes : l’écoute bienveillante de la différence et la tolérance…

Nous voilà donc lancées sur la pente du « savoir dire NON !« , chacune citant à qui mieux mieux ses facilités ou difficultés à s’affirmer face à certains patients qui le méritent bien…

Première leçon : Il est difficile de savoir dire non ! Bon, là, on est toutes d’accord ! UNANIMITE !

Et puis vient le tour à tour en solo avec notre chère psy, qui, comme à chaque fois, pose LA question qui tue ! Cette fois-ci, la question était : « et en privé, tu sais dire non ? »… Bon bon bon (pas fière), ben non, je sais pas bien dire non, ni en pro ni en perso (enfin un peu quand même mais vraiment, faut que je sois à bout !)…

Poursuivons : Nous avons une seule et même nature (nous sommes des femmes), mais suivant notre fonction (professionnelle, femme, mère…) on sait ou ne sait pas dire non !

 

Deuxième leçon : Le « savoir dire non » varie suivant notre fonction d’être humain !

Ah ?! Intéressant ! Développons : Ne parlons pas de mon cas qui est plutôt homogène, mais de cette amie-là qui nous fit l’effet d’une bombe ! Elle, fraîche, dynamique, souriante, l’ortho-ptiste (pas la -phoniste), que nous nous étions toutes mises à charrier gentiment, revient de son entretien solo toute pétillante ! Effectivement nous avions passé une bonne partie de la soirée, gonflées à bloc, à lui dire que s’il y en avait une qui ne SAVAIT pas dire « NON ! », c’était bien elle, qui travaille 6 jours sur 7 et 12 h par jour !! « Alors, hein, si toi tu sais dire « NON ! », nous, tu parles, on se pose même plus la question !!! » Mais comme dit le proverbe : « tel est pris qui croyait prendre », c’est la leçon que nous allions en tirer, les -phonistes, toutes penaudes…

Car nous oubliions toutes un « léger » détail : nous parlions de sa fonction professionnelle, nous ne nous étions pas tournées une seule seconde sur sa fonction de femme… Et là, surprise ! Ce petit bout de femme, incapable de refuser une consultation, se révélait être une maîtresse-femme à la maison, qui maîtrise parfaitement l’art et la manière de dire « NON !« .

Bien sûr, si je raconte ici cet épisode, c’est que nous sommes rentrées ce soir-là, nous les -phonistes, bien songeuses, alors que notre -ptiste avait un air triomphant ! Cela pose question, car au fond : quand et pourquoi sait-on dire  »NON !«  ? C’est le vrai fond du problème !

A quoi tient ce « NON !«  ? S’agit-il de mise en confiance, de degré de considération, de timidité, de peur de se montrer tel que l’on peut être, de révéler une nature qui pourrait gâcher l’image que nous montrons ? Pourquoi sommes-nous capables de dire « NON ! » sur certains plans et pas sur d’autres ? Il me semble que la réponse se trouve quelques lignes plus haut, dans le mot employé sciemment : s’affirmer ! Lorsque nous sommes dans une situation où l’on connait les attentes de nos interlocuteurs, aller à l’encontre de ces dernières demande de s’imposer, de savoir dire que nous ne sommes pas d’accord, que nous nous confrontons à leurs souhaits, nous nous exposons à la frustration, qu’elle soit privée ou professionnelle. Alors, suivant notre caractère, il est plus facilement possible de s’ancrer sur une facette plus que sur une autre (ou sur aucune d’entre elles (ou sur chacune d’elles) suivant ce que nous sommes)…

La conclusion de ce billet est simple : cela nous ramène encore une fois à notre « moi » intérieur, à ce que l’on est capable ou non d’endurer, d’accepter, et donc, logiquement, à ce que notre enfance a forgé ou a laissé en friche (et également avec une conscience de ce que sont les relations interpersonnelles)… Avec toujours, en pensée positive, la certitude que tout peut s’apprendre, que tout peut changer… Alors je vous pose la question à mon tour : « Et vous, vous en êtes où ? » Pas si facile de répondre à ça, n’est-ce pas ?…

Quant à « Comment dire… ? », cela relève d’un autre billet, que peut-être je développerai un jour !

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Trouer sa chaussure un jour de pluie…

Il est des jours comme ça où l’on se lève du pied gauche, l’oeil noir, la lippe boudeuse, le teint pâle et forcément -il ne peut en être autrement- le ciel au dehors est aussi bas que la couleur de nos idées…

Ces jours-là, c’est évident, rien de bon ne peut se profiler… Alors on se force à s’extraire de notre couette moelleuse qui tente de nous dissuader de l’effort inconsidéré que nous allons faire : poser un pied endormi par terre, pas le bon, évidemment ! Nous nous dirigeons, grognons, sous une douche chaude légèrement réconfortante (mais c’était quand même bien là-bas, sous la ouate, et quand même on n’a pas envie de mettre ce fameux pied droit devant le gauche pour avancer vers l’inéluctable journée (monstrueuse !) qui nous attend… )… On se traîne vers la bouilloire mais notre thé a une odeur de « reviens-y plus tard »…

On enchaîne et on enchaîne les actions, mal gré (parce que le bon gré, on va le laisser pour demain !), malgré ! Et la journée se passe, parce qu’elle le doit… Ces jours-là nous arrivent parfois des trucs que l’on pense incontournables : ce sont par des journées aussi maussades que nous allons entrer en collision avec la pluie, trouer la semelle de nos chaussures, casser notre parapluie et pire, un objet fétiche que nous aura offert une amie…

Mais ces jours-là, il peut y avoir de bonnes surprises, une bonne nouvelle qui nous repulpe, un rayon de soleil qui point, une discussion entre amis, une complicité sans cesse renouvelée avec celui ou celle qui partage notre vie… Et l’on finit la journée, sourire aux lèvres, fatigués d’être encore debout, mais avec la certitude que, demain, c’est sûr, est un autre jour !



Les secrets de famille

Les secrets de famille sont comme des boulets que nous traînons dans nos vies, comme un héritage que nous n’avons pu refuser… Bien sûr nous n’en savons rien, puisqu’ils sont secrets et que, bien évidemment, personne n’a osé nous en parler… Mais nous les portons, malgré nous, de manière inconsciente, puisque -comme le nourrisson va réagir au bien-être ou au stress qu’il ressentira chez sa mère- nous n’avons d’autre choix que de construire nos vies à travers eux…

Lorsqu’on grandit, par la force des choses, des questions se posent… Nous le savons tous, c’est difficile de répondre à un enfant qui s’interroge sur des sujets dits existentiels… Alors, oui, c’est vrai, parfois, l’on est tenté de resquiller ou d’esquiver… Oui, MAIS ! : c’est humain, on cherche à protéger notre progéniture, à ne pas la salir des dérives du passé, quelles qu’elles soient ! Oui, SAUF ! : qu’en faisant cela, on enfonce le clou de la perversité transgénérationnelle… Quand l’enfant se fait ado les questions se précisent, deviennent gênantes… Alors on a le choix : dire ou ne pas dire… Suivant les secrets (et ce que l’on en connaît soi-même en tant que parents), on trouve la force d’avouer ou l’on préfère se réfugier dans les non-dits, ou dans un semblant de vérité…

Quand l’ado devient adulte, il a une alternative : croire ou vouloir croire aveuglément ce qu’on lui a confié (et qui peut être la vérité) ; ou laisser place à ses ressentis et se dire qu’il y a autre chose de plus profond, un secret lourd à porter et qui est là, pas loin, qu’il touche du doigt sans le cerner… Qu’il va finir par supposer, deviner, sans jamais être sûr que ce soit cela… Suivant les familles, le secret peut paraître sans conséquence ou au contraire générer douleur, honte, gêne… Quelles qu’en soit la teneur et l’intensité, on s’en fiche, tout est dans la légitimité : une famille qui tait a ses propres raisons, et elles sont toutes recevables… Il n’est pas question ici de les désavouer, de les nier, de les minimiser !

Ce qui est certain, c’est que chaque famille a au moins un secret, et que ce secret pèse de génération en génération… Celui ou celle qui en est conscient et veut briser la chaîne devra le découvrir, le supposer, et l’accepter (car au final nous ne sommes pas coupables des agissements de nos ascendants, même les plus proches !)… Ce n’est pas simple, mais c’est le prix à payer… Et à notre époque, nous avons l’avantage de pouvoir les reconnaître et vivre avec ! Alors, pour nous, pour nos enfants, nous nous devons de les affronter… 

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L’amitié au masculin…

Il y a un truc magique dans l’amitié des hommes… Quelque chose qui me fascine… Cette pudeur toute masculine qui fait que les questions ne se posent pas en direct, que si galère il y a présence indéfectible sera… Présence et silence : surtout éviter le sujet sensible, mais trouver toutes les conneries possibles pour distraire et montrer qu’on est là… Oui, c’est chouette, ces amitiés d’homme, c’est viril, ça donne confiance, ça rassure…

Nous, les nanas, souvent bien plus dans la parole et le vif du sujet, on est là, aussi, on se dit les choses en face, on parle de la douleur, du désespoir, de ce qui a glissé, dérapé, brisé, on jacasse, on bavasse… Au final on dévie, nous aussi, on finit par : « allez, souris !!! Y’a demain, et demain c’est pas aujourd’hui ! »…

Mais moi, les hommes dans leurs relations, me touchent… Probablement parce qu’entre eux, c’est simple, ils se brouillent, s’embrouillent et se débrouillent, ils se prennent pas la tête, ils acceptent ou ils rejettent…

Autant, tant qu’on y est, voir ces films qui en parlent mieux que moi : Le coeur des hommes 1 et 2…

Et puis, deux chansons aussi : du Brel et du Renaud… Les voilà :paff2508.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=p9oh2WwT9W0&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=sBtApNgOriU&feature=related

Je vous dédie tout ça, les hommes…



Dis, décris-moi une thérapie !

J’aime provoquer ! Quand je sens en face de moi quelqu’un imbu de sa personne, j’écoute, je jauge, j’observe autour de moi la réaction de chacun des intervenants… Je mûris le sujet et souvent je lâche LA bombe qui va déstabiliser et confronter le beau parleur à ses propos hautains.

Ainsi, il m’est arrivé plusieurs fois d’écouter ce genre d’individus parler des psys, dans le langage fréquemment employé on retiendra « charlatans » qui est je crois le terme récurrent number one (médaille d’or !)… Je laisse donc notre prétentieux s’épancher largement sur l’inutilité des psys, leur inefficacité, leur manipulation mentale, leurs interprétations à la mords-moi-le-noeud, etc… Tout doucement en moi se répand l’agacement devant tant de préjugés, devant aussi l’étendue des non-connaissances de mon interlocuteur, voire de l’entourage, car qui de renchérir : « ouais, tu as raison, les psys, tous des cons, et d’abord, j’suis pas fou !!! »… AH ! Soupir de soulagement intérieur, enfin un qui lâche le mot ! N’y tenant plus, alors, posément, j’ouvre enfin la bouche et lâche ces mots déjà tant de fois prononcés : « Tu as donc déjà fait une thérapie ?! Tu as l’air de t’y connaître ? »…

Et mon interlocuteur de me répondre, immanquablement : « Ben non, mais tout le monde sait comment ça se passe, chez un psy, tu dis des choses et il te dit ce que tu dois faire ou dire ! »…

Sourire mi-moqueur, mi-provocateur de ma petite personne… et j’enchaîne : « Ah ? Tout le monde !!! Oui  effectivement, certains pensent que ça se passe ainsi, sauf que je ne comprends pas comment tu peux affirmer cela sans même avoir mis un orteil (et je ne te parle même pas d’une oreille !) dans un cabinet psy ! Je vais donc t’expliquer comment ça se passe, vraiment, et démonter tous tes préjugés, là ! »

Inévitablement je lis la stupéfaction dans le regard, ce regard qui signifie : toi, toi tu vas chez un psy, mais t’es pas folle pourtant !

BEN NON ! JE NE SUIS PAS FOLLE, POURTANT !!! (enfin, pas au sens psychiatrique du terme, j’ai bien quelques petites folies mais que serait la vie sans ça ?)

Installons-nous, la tirade va être longue !

« Voilà comment je conçois les choses, moi : nous sommes des êtres vivants dits êtres supérieurs car capable de penser. Nous sommes également constitués d’une enveloppe corporelle. Je suppose que lorsque tu es malade tu vas chez le médecin pour soigner ton corps, mais je ne vois pas comment tu ne pourrais jamais être atteint dans ton psychique, puisque nous sommes à des âges où, forcément, la vie a laissé quelques blessures, quelques cicatrices. Tu as là la raison pour laquelle je fais une thérapie.

Maintenant, comment ça se passe quand tu vas voir un psy… Il y a auparavant un élément clé : choisir le thérapeute avec qui tu te sens bien, celui avec lequel tu sens que tu vas avancer… Une fois que tu as trouvé, alors tout coule. Lors de la première séance, en général, tu fais une esquisse de ton schéma familial, parents, grands-parents, fratrie, enfants, conjoint, etc… Tu commences aussi à essayer de donner la raison pour laquelle tu ressens le besoin de venir consulter… Mais le propre de la thérapie, justement, c’est de ne pas savoir exactement les raisons qui te poussent à consulter, puisqu’elles sont là, enfouies en toi, et que seul ton psy parviendra à faire émerger. Je dis bien émerger puisque ce n’est pas lui qui va te dire : « oula, tu as fait tel laspus, ça veut dire ça ou ça ! ». Non ! Un thérapeute est là pour réagir à certaines de tes phrases, à certains mots employés malgré toi (fruit de ton inconscient et non pas fruit du hasard), en te disant : « pourquoi ? », « Comment vois-tu cela », etc… Donc, bien loin de lui l’idée de te donner tes réponses. Une thérapie est un travail à part entière, destinée à mieux te connaître toi-même, à aller au bout de ce que tu es au fond de toi, à avancer vers cet « être », à laisser derrière toi les écueils du passé, en les acceptant, tout simplement. C’est long, une thérapie, ce n’est pas un coup de baguette magique, et ça demande du courage : celui de se confronter à son histoire personnelle, familiale, sociétale…

Voilà comment ça se passe chez un psy, voilà les raisons qui m’ont poussée à consulter : mon passé a de l’importance dans mon présent et je souhaite passer au-dessus des traumatismes qu’il a engendré pour vivre mieux. Mais le comprends-tu ? Cette thérapie me demande de me décentrer de mes certitudes pour évoluer et m’ouvrir davantage aux autres… Alors non, on n’a pas besoin d’être fou pour aller consulter, ceux qui pensent ça en sont restés aux siècles passés… Et manquent à mon sens d’ouverture d’esprit et de tolérance !… Mais ce n’est que mon opinion !… »



la passion, le chocolat et moi !

Je suis passionnée de nature, lorsque j’aime, j’aime à fond, sans détour, sans contour, sans retenue, je donne tout ce que j’ai, je m’engage dans la lutte si besoin, je ne mâche pas mes mots, je lâche, je dis, je libère ! Et comme dans toute passion forcément je ramasse, je me concasse, et ça me passe ! C’est un sacré sujet, la passion ! Qu’est-ce qui fait que nous sommes – ou pas- passionnés dans la vie ? J’avoue que je n’en ai à ce jour aucune idée, mais que ce sujet là je vais le creuser, en faire le tour, avec …passion, forcément, puisque c’est ainsi ! Je reviendrai un jour vous en parler, quand j’aurai mes réponses !

Donc passionnée je suis, travers majeur s’il en est, qualité suprême également puisque cette passion me donne une force incroyable lorsque j’y suis confrontée…

 Depuis longtemps je suis une passionnée… du chocolat ! … Et comme dans toute passion, il y a des ruptures, des fêlures, des engelures… Le chocolat, moi, je l’aime suivant moments et envies, noir si possible, au lait parfois, à la noisette… Le chocolat est guérisseur, anti-déprime paraît-il, comblant le manque affectif… enfin c’est ce qu’on dit ! Et pourtant, voilà quelques années que nous nous regardons d’un peu loin, lui et moi… jusqu’à ces derniers jours, où je ne résiste pas à son appel… Sous ses dehors glacés, bien enveloppé dans son cornet croustillant, il se rappelle à moi, jouant de son coulis tout au fond de sa robe de biscuit ! Et je craque ! Nous voilà donc, enfin, réconciliés ! … Devrais-je y voir plutôt qu’un ersatz affectif une saveur voluptueuse, sensuelle, savoureuse ? Oui, certainement ! En tout cas le constat s’impose : le chocolat et moi, c’est une passion !!!

(sourires…)

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Sans filtre…

Qu’est-ce que l’humain ? Cette question relève d’un grand débat avec un trio d’amis… L’un d’eux s’écrie : « l’humain est prévisible ! »… Ah ?!!! Oui, je vois, enfin j’entrevois ! Bien sûr que nous sommes prévisibles… enfin, en partie, je crois. Cette affirmation m’interroge, cette question me taraude… Car lors d’une conversation entre amis il va de soi que nous allons prendre des nouvelles des autres, que lors d’un repas en famille ou professionnel les sujets débattus sont souvent les mêmes, c’est incontournable !… En ce sens oui l’humain est prévisible, l’humain a besoin de se rassurer auprès de ses semblables pour s’identifier au groupe et ne pas devenir fou… Ca c’est l’humain en société qui fonctionne par des codes verbaux et non verbaux… c’est la définition basique… humain c’est être Homme.

Mais non, l’humain reste imprévisible… Combien de fois sommes-nous étonnés de ce que nous renvoient les autres par leurs mots, leurs pensées, leurs espoirs, leurs détresses, leurs regards ? Ainsi ce jour, il y a quelques années, où une psy me demande comment je vais et où je lui réponds avec un peu trop d’enthousiasme : « bien !  » en faisant non de la tête, inconsciemment… (elle n’a pas manqué de me le faire remarquer)… Alors quand nous sommes capables de nous tromper nous-mêmes, pouvons-nous prévoir ce qu’est l’autre ?… Je ne crois pas. Il s’agit pour moi juste d’une question de barrière à franchir, d’essayer de voir ce qui se cache derrière la façade, de lire dans un regard tout ce que l’autre nie, de tenter de comprendre en changeant de point de vue, d’aimer au sens le plus profond les gens qui nous entourent, de tenter de voir tels qu’ils sont leurs valeurs cachées, leurs doutes inévitables, leurs peurs incontrôlables… Oui quand on fait ça on voit l’humain dans sa vérité… Il y en a des beaux, il y en a des laids, des paniqués, des courageux, des téméraires, des fragiles, des absurdes, des contradictoires, des déséquilibrés, des timides, des réservés, des marrants, des tristes, des dépressifs, des bons vivants, des mal vivants, des fous furieux adorables, des sensibles, des hyper sensibles et ce sont ceux qui me touchent le plus… Car moi, je suis sans filtre !



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