Ce matin, j’ai fait ce rêve étrange et pénétrant (ah non ! Ca c’est pas moi, pardon Verlaine !)…
Recommençons ! Ce matin, j’ai gravi une montagne et me suis retrouvée en haut d’un sommet, face à moi-même, seule face au vide, en aplomb d’une falaise, dans un silence troublé au lointain par un aigle majestueux, gracieux, plein d’aisance (ah oui tiens, plein d’aisance…) et dont les tournoiements amplifiaient le sentiment de liberté que je ressentais. Car à ce sommet, seule et dans un silence absolu, j’étais le « maître du monde » (j’aurais bien dit la maîtresse, mais bizarrement ça ne sonne pas pareil !)…
J’y serais bien restée, là-haut, accrochée à cette falaise escarpée et face à ce ciel limpide, avec comme seule compagnie cet aigle discret (qui n’était pas noir…désolée Barbara ! ), là, dans un coin de mon ciel… Mais ELLE n’a pas voulu, ELLE m’a forcée à me retourner, à explorer les environs, magnifiques aussi mais qui me touchaient moins, parce que j’étais déjà dans l’après, je savais qu’ELLE avait une idée en tête et qu’ELLE m’y amenait…
Alors j’ai regardé ailleurs, et en arrière, et il s’est passé une chose étrange, d’un côté j’étais vêtue d’une couleur plutôt passe-partout, et de l’autre d’une couleur assez voyante. D’un côté le paysage était vert et florissant, de l’autre c’était aride. Je n’ai pas su dire lequel des deux m’attirait le plus, je les trouvais tous deux superbes.
J’avais pas très envie de me décrire, mais ça ELLE le savait puisque c’était le but de la manoeuvre : m’aider à réintégrer ce corps dont je suis dissociée ! La tête (comprendre l’esprit) d’un côté, le corps de l’autre, on vivait très bien ainsi, jusqu’à ce que ce corps qui me constitue s’en rappelle à moi, et que je ne puisse plus l’ignorer… Il fallut donc que j’admette que sans lui je ne peux être, et que je dois en prendre soin, un peu quand même…
Ah ben oui ça vous paraît dingue cette histoire, c’est ma schizophrénie à moi ! J’assume !!! (enfin, j’essaie !!!)
Donc, me réapproprier mon corps, ça passe par des soins incontournables, mais c’est aussi un long et douloureux processus psychique…
Donc, me voilà un beau matin allongée sur un divan (ah ça fait cliché là hein !!!) en train de voyager au sommet d’une montagne… A visualiser mon corps (et là j’ai des éléments à rameuter tous les psys de la terre, car si je devais dessiner mon corps à cet instant, il y aurait des pieds, un sac à dos et une tête, bonjour l’âge de développement du dessin du bonhomme !!!) et à faire l’effort inconsidéré de quand même y mettre un buste et des jambes…
N’empêche, vous pouvez rire, quand il a fallu que je quitte cet endroit et ce pseudo-corps, ben j’avais pas envie ! N’empêche que j’y suis restée un peu, sur cette montagne… N’empêche que ça marche…
Et ELLE est là pour m’aider !
Et ELLE m’a aidée ce matin.
Je lui dédie ce billet avec un grand MERCI pour toutes ces avancées que je fais en sa compagnie…