La place dans la fratrie

Posté le Mardi 5 avril 2011

On n’y échappe pas, à cette place, l’étiquette se pose malgré nous, parents, d’emblée… Combien de fois des parents m’avouent, presqu’honteux :  »Vous comprenez, c’est le ptit dernier »… Bien sûr, je comprends, bien sûr que ça me parle !!!

Comment faire autrement ? Aussi sûr que nos parents ont une place prépondérante dans notre vie, en bien ou en mal, nos enfants prennent d’autorité leur place dans la fratrie, ce qui leur confère ou non des excuses sur tel ou tel agissement…

L’aîné souvent est fragile, il essuie les plâtres, le benjamin est plus intrépide, on lui laisse faire plus de choses, on l’autorise… On a mesuré que nos barrières pouvaient s’élargir, que ce n’est pas grave, qu’on peut le laisser vivre !!! Bien sûr, on fonctionne tous comme ça, pas de conflit de génération sur cela… Peut-être même est-ce universel ? En tout cas, en France, il est tacite que l’aîné est celui qui doit prendre des responsabilités si besoin, que c’est lui qui porte le poids des soucis, des difficultés, je dirais même qui doit assumer si par malchance le parent du même sexe (ou pas) disparaît… C’est ce qu’on attend de lui, depuis des siècles, c’est ancré dans nos consciences et inconsciences et on ne peut y échapper… Le petit dernier reste celui que l’on protège, parce qu’il est plus jeune, parce qu’il a moins vécu…

Que devient celui du milieu, le cadet ???

Ah ! Celui-là, il doit se faire sa place envers et contre tout ! Il n’a pas de place spécifique, on ne lui attribue que le rôle que l’on veut bien lui donner… Et l’on n’y peut rien, en tant que parent, parce que c’est comme ça, le 2ème est le second, alors il seconde,… il seconde l’aîné qui pète parfois les plombs, il seconde le benjamin qui le sollicite pour jouer avec lui, il n’a pas sa place et il a une place, pas tout à fait définie, il se cherche et s’auto-censure parce qu’il ne veut pas empiéter ni sur l’un, ni sur l’autre… Il ne peut pas aller plus vite que l’aîné parce que ce serait le destituer, il ne peut trop jouer à celui qui ne sait pas parce qu’on lui rappelle qu’il n’est pas le dernier, justement ! Alors chuuuuuuuuuut ! Il tente de s’oublier…

Il le comprendra plus tard ! Ce jour où il enverra promener toute hiérarchie, ce jour où il arrêtera de se faire tout petit, ce jour où il réalisera qu’il a peut-être une place, à prendre, vacante, mais qu’il n’aura pas su voir, qu’on ne lui aura pas montré…

Ce jour-là, il se sentira fier de lui… Ce jour-là, sa vie basculera… Ce jour-là, il s’assumera ! Et ce jour-là il réalisera qu’il est aimé, au même titre que les autres…

Et puis parfois pourtant les rôles s’inversent… Un mélange de rang, un marasme familial qui va bouleverser chaque membre de la famille, et chacun fera comme il peut pour retrouver un certain équilibre… Mais quand on prend un rôle qui n’est pas censé être le rang naturel, il est difficile de retomber sur ses pattes, de s’y retrouver, et cela suscite de nombreuses interrogations, frustrations et colères, quand on pense être parvenu à un certain apaisement, quand on a donné et qu’on ne reçoit pas…

C’est compliqué, ces relations entre fratrie… C’est compliqué quand on est frère ou soeur de comprendre, de pardonner, de se mettre à la place de l’autre, et parfois, on a beau essayer, on n’y arrive pas… Parce qu’au-delà de l’humanité de chacun, il y a les liens du sang, il y a l’histoire commune qui autorise les débordements, il y a la rivalité de l’enfance qui peut ressurgir, la place à prendre auprès des parents peut-être, l’envie d’être aimé sans concession, l’envie que le frère ou la soeur soit là pour soi, en priorité et en toute spontanéïté, et quand on se rend compte que ce n’est pas le cas, alors ça fait mal… Alors on pleure ou on fulmine !

Rêvanescence @ 19:46
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Black Swan, film choc !

Posté le Mardi 5 avril 2011

blackswan.jpg

L’histoire : une danseuse étoile qui obtient le rôle du cygne dans le lac des cygnes… Une fiction qui aurait pu être d’une banalité sans borne, mais qui captive par sa démesure psychologique.

On y retrouve la volonté schizophrénique d’atteindre la perfection… Volonté schizophrénique ou schizophrénie pure, qui atteint des sommets de cruauté envers soi-même, envers les autres, qui taquine l’anorexie mentale que l’on retrouve en cliché bien placé chez tant de danseuses étoiles, qui oublie qu’en dehors de la danse il y a d’abord soi, et que ce « soi » est déterminant de la carrière, qu’il est impossible de durer sans préserver cette ouverture à ce que l’on est, à son mental et à son corps… Cette anorexie qui fait détester les proches, cette schizophrénie qui côtoie la paranoïa… Tout aurait pu être lourd et moche, tout est magnifiquement pesé et sublime !

Black Swan, dont je suis sortie à la limite du malaise, car ce film a ce pouvoir de nous projeter entièrement dans la peau de la danseuse, merveilleusement interprétée par Natalie Portman, dont les yeux, les expressions sont aussi équivoques que ses gestes (ce qui malgré la polémique lui vaut le césar…)… Black Swan, qui fait frissonner, qui humidifie le regard, qui me parle à moi dans cette apologie de la perfection du corps…Il n’est pas de mots pour en parler, suffisamment justes et forts, alors, laissez-vous tenter et surtout, dites-moi…

Rêvanescence @ 18:59
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Gavroche

Posté le Mardi 5 avril 2011

Tu te rappelles, Gavroche, de ce temps où le tiers état existait, ce temps d’avant la république, ce temps où la monarchie était absolue ?!

Quand était-ce ? Il n’y a pas si longtemps…

 France ! Ton peuple s’est soulevé et battu pour la liberté, pour l’égalité, des gens sont morts à les vouloir, des gens dont la bravoure était sans borne, des gens qui croyaient en un monde meilleur… Ils se sont battus, ils ont gagné… Tu es devenue une République, où enfin le mot DROIT prenait tout son sens, où les riches devenaient moins riches et les pauvres moins pauvres… Où l’éducation était ouverte à tous, où la santé devenait un droit commun…

Ca existait encore il n’y a encore pas si longtemps, au XXème siècle…

Et puis le vent a soufflé, les pages de l’histoire se sont tournées, des mots ont été détournés… On a commencé à fermer des classes, à supprimer des postes et à demander toujours plus de justificatifs aux enseignants. On a commencé à toucher à l’aide annexe dans les écoles, on a supprimé des réseaux d’aide, on a refusé des AVS, sous un prétexte facile : manque de moyens ! Les hôpitaux se sont vidés de leurs spécialistes, les campagnes ont perdu leurs soignants, on a sabré les subventions destinées à prendre en charge des personnes handicapées, on a réduit l’accès aux soins et on a demandé des tas et des tas de justificatifs, encore et toujours ! On ne pouvait plus faire un pas sans être fiché par la milice gouvernementale… On s’est mis à contrôler tout et tout le monde, à surveiller les enfants en bas-âge en pronosticant leur potentiel de délinquance, on a enquêté sur les chômeurs pour être sûr qu’ils ne chômaient pas par plaisir…

On a appauvri les pauvres et enrichi les riches…

Les classes se sont surchargées à nouveau et on a ressorti les bonnets d’âne…

On a enfumé les rebelles et ressorti les matraques… Ignoré les barricades !

On a retrouvé un monarque sur fond de président…

On a encensé l’extrêmisme pour mieux manipuler les foules…

Tu sais Gavroche, quand je pense à toi, hissé en haut de ta barricade, quand je pense à ta vie que tu as sacrifiée pour ça, j’ai honte !

Rêvanescence @ 14:50
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Mettre de la distance

Posté le Mardi 5 avril 2011

Dans ma profession, je croise des gens tout au long de la journée, des gens qui viennent pour des soins… Ils arrivent avec leurs soucis, leurs coups durs, leurs ennuis, leurs préoccupations. La plupart du temps, je parviens à mettre de la distance envers tout ça, parce que si je n’en mets pas, je ne peux être disponible le soir, en rentrant. La plupart du temps… Mais certains jours, des jours comme aujourd’hui, où pourtant le soleil brille et la douceur printanière vient éveiller mes sens, j’ai du mal. Peut-être est-ce parce qu’un jour comme aujourd’hui est empli de mauvaises nouvelles, de trop de lourdeurs, de trop de chagrins, de difficultés diverses qui touchent à tout, la santé, l’avenir, les risques, les pronostics… Peut-être aussi que ce n’est pas ça, mais que cela me renvoie à une part de moi-même, au reflet d’une société qui brise et qui ne cesse d’enfoncer plus bas, d’une société que je hais de plus en plus. Peut-être que je cerne là les limites de mon métier, que je suis frustrée de ça, aussi, que dans un monde idéal il y aurait tellement plus d’efficacité à travailler en réel partenariat, si les moyens étaient suffisants, si les parents étaient disponibles, si j’avais plus de temps, si…

Mais avec des « si »…

Alors ce soir, je vais rentrer chez moi avec tout ça, ce soir je vais tenter de m’éloigner du malheur des autres pour me concentrer sur mon bonheur à moi, ce soir je vais tenter d’être égoïste, de ne plus penser, surtout, à tout ça… Ce soir, je tâcherai de dormir sur mes deux oreilles, pour ne plus être envahie, j’essaierai de me réchauffer sous le soleil couchant et de faire le vide…

Rêvanescence @ 14:27
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Se jeter à l’eau …

Posté le Jeudi 31 mars 2011

Après une longue et intense réflexion, je décide de publier ici le premier texte de mon marathon… (un cllin d’oeil à toi, Françoise, qui m’y a encouragée !!!)… Il y a une suite, que je publierai bientôt !

TEMPORALITE

Il ouvrit des yeux encrés d’incertitude… Des yeux d’un noir puissant qui captivaient, vous accrochaient dans leur profondeur…

Etait-ce le soir ? Il n’en avait aucune idée ! Il se trouvait là, allongé à même le sol, perdu et évaporé… Evaporé, oui, c’était le terme adéquat… Qui était-il ? Un homme parmi les hommes, de ça il était sûr, mais quel homme ? Dans son obscurité, il ne parvenait plus à définir, son environnement, son pays, ses amis, et…. Un frisson d’horreur lui secoua l’échine : la question revint, lancinante et éprouvante : QUI ETAIT-IL ?

Un éclair le transperça … Le chaos ! Ce moment où le familier devint l’inconnu, où il allait toucher du doigt le temps, LE TEMPS ! Il devrait dire l’instant, cette infime parcelle qui allait définir l’avant et l’après… Oui, il était conscient de cela, il en avait une conscience douloureusement accrue… Il y avait l’AVANT, il y aurait l’APRES… Ce qu’il ne savait pas encore, là, dans son univers familier et déstructuré, couché sur ce plancher d’ébène, c’était si sa conscience le trahissait, s’il délirait ou si ce qu’il était en train de réaliser, était réel… Et d’ailleurs comment savoir ? Il ne se rappelait pas ! Les médecins, s’il les consultait, parleraient d’amnésie post-traumatique… Ca, il le savait, il en avait vu tellement, il l’avait si souvent diagnostiquée… Sa question à lui, et ça il savait qu’il n’y avait pas de réponse, restait : QUI ETAIT-IL ?

Il décida de rassembler ses membres au plus près de lui, inspecta chaque centimètre carré de peau pour constater qu’il avait quelques hématomes épars… Rien de bien méchant mais rien d’informatif ! Avait-il été la victime innocente d’un forcené ? Son arcade sourcilière fendue pourrait en être une explication !

Mais il avait ce sentiment étrange qu’il ne s’agissait pas de ça !

LE TEMPS ! Oui, il persistait cette évidence que sa vie venait de basculer, que tout était en rapport avec cet événement qui l’avait projeté dans ces méandres… Ce TEMPS dont tout le monde parlait, que tout le monde évoquait constamment, sans y mettre le sens qu’il fallait lui donner… Dans la vie, les événements se succèdent au gré, au fil du TEMPS, ce TEMPS incontrôlable et conventionnel, ce TEMPS qui reliait les Hommes entre eux, qui les caressait les jours de beau temps, qui les assassinait les nuits de gros temps ! Ah oui, « laisser du temps au temps » ! Quel adage idiot ! Comment peut-on laisser du temps au temps quand le temps est le seul décideur ? Comment l’humain pouvait-il se leurrer à ce point ? Pour se rassurer bien sûr !

Il s’était passé cette chose dans son temps à lui… dans son temps à lui ou dans le temps tout court ? Et puis : QUI ETAIT-IL ?

Il sombra, inconscient, éreinté… Le TEMPS passa…

Lorsqu’il ouvrit les yeux… Il sut ! Et ce qu’il sut fut accablant, il sut instantanément qu’il ne s’en remettrait pas, jamais ! Le TEMPS l’avait cisaillé là, dans sa conscience et dans son insouciance, dans son avant et son après… Un choc réel et redoutable !

Le TEMPS avait allié ses forces les plus profondes pour le toucher, lui ! IL avait opté pour un coup de semonce, frappant où bon lui semblait, sans explication aucune et en toute injustice !

Rêvanescence @ 20:14
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Marathon d’écriture, écrire et se surprendre…

Posté le Mercredi 30 mars 2011

Le marathon est terminé, je ne suis pas encore complètement dispo car je n’ai pas fini de lire et de découvrir tous les marathoniens… Alors je navigue entre là-bas et ici, entre ici et ailleurs…

Songeuse, depuis dimanche je songe, depuis une semaine je songe, je suis restée un peu là-bas, dans mes mots, dans leurs mots, dans ces moments intenses vécus pourtant via le net… Rien de physique donc, et d’ailleurs, « ils » en ont beaucoup parlé (les marathoniens), des amitiés via les blogs, des amitiés possibles dans la virtualité du net. Et d’ailleurs, je l’ai bien expérimenté, moi, ici, avec vos commentaires et vos présences régulières.
Alors oui, j’ai laissé un bout de moi dans cette découverte, dans cette expérience. A la fois satisfaite d’y avoir participé, et frustrée… Frustrée de ne pas toujours avoir eu l’inspiration qui me permettait de trouver les mots justes, frustrée de ne pas avoir été commentée peut-être autant que j’aurais voulu (mais bon, les quelques commentaires étaient forts, et puis je suis une éternelle insatisfaite !), frustrée de terminer, frustrée de quitter cet espace, frustrée de ne pas avoir eu assez de temps…

Satisfaite, parce que j’ai créé des choses jamais publiées jusque là, parce que je m’étais lancé le défi de tenter d’écrire un bout de fiction (ça faisait longtemps que je me demandais si j’allais savoir faire), et que j’y suis arrivée, et que sur ces publications j’étais plutôt fière de moi !

 Donc, un marathon d’écriture, c’est-à-dire écrire pendant 3 h au minimum, c’est aller au bout de soi, toujours plus loin, plus en profondeur, c’est se tester et se découvrir… Et au final, ça fait du bien, car ça fait avancer…

Peut-être que je publierai ici deux ou trois de mes textes…

MERCI ALAIN…

Rêvanescence @ 13:52
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Les Bleus en baigneur !!!

Posté le Mercredi 30 mars 2011

Hier soir, mon fils nous réclame de regarder le match France – Croatie… S’exclame à la première image de la tenue des bleus !

Forcément, je jette un oeil : RI-DI-CULES !!!

Tee-shirt rayé blanc et bleu, les voilà prêts à partir à la plage, se faire dorer la pillule sous un parasol, un cocktail coloré à côté de leurs chaises-longues !

Je me dis que la France va bien mal, et que si le foot jusqu’à maintenant rassemblait, faisait une sorte de coalition de bonheur où l’on oubliait les soucis, les humeurs de chacun, là, c’en est fini : quand on voit une bande de drôles faire un match avec de telles tenues, je me dis que cela renforce l’image de clowns qu’ils ont donnée lors de la dernière coupe du monde ! Des charlatans, des glandeurs, des mecs qui se font des c… en or pour faire de la représentation ! C’est honteux, comment ai-je dit hier ? De la fumisterie ! Je ne sais plus !

Ce que je sais, c’est qu’à l’heure la France est déjà bien mal en point au niveau national, au niveau international, il ne manquait plus qu’elle soit perçue comme un imposteur dans ce qu’elle a pu avoir de prestigieux : ce sport !

De quoi avoir encore plus envie de faire l’autruche !!! Une autruche en maillot rayé, une autruche qui a honte !!!

Rêvanescence @ 13:39
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Pas dispo !

Posté le Jeudi 24 mars 2011

Désolée, pas dispo en ce moment, la faute à Alain qui m’a convaincue de participer à son marathon (pour ceux qui ont envie il reste quelques jours, ça se trouve là : http://alainx3.blogspot.com/ ), et je vous assure qu’on se surprend soi-même !!!

Il y a des mots, des douceurs, des folies, des fictions et des témoignages, de la complicité, de la bienveillance, des mots échangés, des découvertes pleines de bonheur, du BONHEUR à l’état pur !!!

Alors oui, je vais revenir, bientôt, avec un long témoignage sur cette expérience…

La faute à Alain, mais grâce à Alain que je remercie de m’avoir permis cet espace (-temps)…

Rêvanescence @ 21:08
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Cet homme dont je suis fière

Posté le Jeudi 17 mars 2011

L’Amour est un roman dont les pages s’ébauchent sans qu’on le sache, et dont les lettres se forment une à une, mais à deux, toujours !…

Et moi, moi je suis fière de cet homme qui partage ma vie, fière de son côté déterminé et mature, fière de son écoute et de ses analyses, fière de sa disponibilité quand je lui parle et de ses piques quand il  me taquine ou me remet gentiment à ma place, fière d’être à ses côtés quand on se balade dans la rue, fière de sa voix douce et chaude et que je commence à connaître mieux que personne (et que lui sans nul doute !), fière d’être celle qui a su attirer son attention et la garder, fière de moi pour ça aussi… Je suis fière de son côté combatif et de sa sensualité… Mais la fierté n’est qu’un sentiment qui ramène à son propre égo, alors je crois qu’au fond, ce que j’ai envie de dire, c’est que cet homme-là m’émeut depuis le début, que cette histoire pourrait ressembler à celle de Cendrillon et que Cendrillon, c’est moi ! (j’en entends déjà une dire : « cette salope de Cendrillon ! » Mais bon, j’assume et je me demande si cette dernière ne voit pas les choses différemment depuis peu ???!!!)… J’avais perdu ma chaussure de vair mais tellement plus encore, j’ai trouvé le prince, le château et ce qui va avec, de bon et de mauvais (car bien sûr les contes n’existent que dans les contes, je n’ai pas perdu la tête).

Bref, un hommage à TOI ce soir, mon Amour, pour qu’à travers tes doutes et tes remises en question tu aies cette certitude que moi, je suis là, à tes côtés, et que je compte bien y rester !

Rêvanescence @ 19:29
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Pré-adolescence…

Posté le Mardi 15 mars 2011

Je ne peux pas dire que je n’étais pas prévenue, et pourtant, comme à chaque fois qu’on vit quelque chose de différent, on a eu beau écouter les expériences des uns et des autres, il faut essuyer ses propres plâtres, aïe !

Mon fils 11 ans en avril prochain, CM2, fait ainsi ses premiers pas dans la hardiesse adolescente ! Et moi, moi je ne suis que la mère, donc AUCUN INTERET, je suis LA VIEILLE par excellence ! Mon fils, que je chéris, qui me préoccupe puisque j’en suis responsable, depuis quelques mois, s’essaie dans un nouveau style : la provoc !!! Envie de dire : « et M…. !  » Et en même temps : « Tant mieux ! »… Dans les bouquins, on parle du paradoxe des adolescents, on ne parle pas du paradoxe parental, de la mère qui perd ses repères à voir son enfant tester en permanence la résistance de ladite ! On ne dit pas qu’un parent peut être à la fois soulagé de cette intrépidité et en même temps décontenancé par tant d’aplomb !

Et puis ce qui est difficile, dans mon cas mais dans tant d’autres situations puisque « mon cas » est devenu d’une banalité… banale, c’est que son père est loin, qu’il le voit pour les moments cools, les week-ends, les vacances, donc forcément, j’ai en plus le mauvais rôle, celui du parent cadrant, qui impose -entre autres- les heures de coucher !

Et puis je suis une femme, au fond, je ne sais pas comment c’est, d’être à l’intérieur d’un corps mâle en devenir (parce qu’on peut bien lire autant de choses sur la question, tant qu’on n’a pas expérimenté la chose, on est bien mal placé pour avoir une idée !!!)…

Donc, mon fils grandit avec ces armes que je ne connais pas, qui me déstabilisent et me font mal, parfois… Ainsi ce soir, je le vois rire avec mon compagnon sur des sujets que j’aborde aussi avec lui, d’une manière plutôt humoristique, mais quand c’est moi, pas un sourire, alors qu’il se fend la poire avec mon ami ! Ce soir, il me renvoie à son père qui -LUI, on note – est cool alors que moi, franchement, y’a du boulot !

OK ! Ca fait partie du jeu, la provoc, la complicité entre mâles, l’enjeu des parents (après tout si tu ne voulais pas vivre ça fallait pas divorcer) !!! OK, je le savais, je m’y étais préparée, un peu, pas assez !!!Conclusion : aller, Rêva, courage, ça ne va pas durer plus d’une petite dizaine d’années, et puis après tu auras la petite soeur, alors faudrait t’y mettre, là !!!

OK OK !!! C’est décidé, je ne vais pas plier, je vais jouer au parent chiant pour te construire, mon fils… Un jour, j’espère, tu te rendras compte que je n’ai pas tort !!! Et que quoi que tu fasses, tu es mon enfant, et je t’aime !

 

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Rêvanescence @ 21:12
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